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— GStamenov / Shutterstock.com

De nouvelles recherches menées par une équipe de l’université de Göteborg ont permis de mettre en lumière la prévalence des problèmes dentaires chez les Vikings, ainsi que leurs efforts en matière de soins et de traitements.

Lésions carieuses

Publiés dans la revue PLOS ONE, ces travaux ont impliqué l’analyse minutieuse de 3 293 dents provenant de 171 individus qui vivaient dans le Västergötland (sud-ouest de l’actuelle Suède) durant l’âge viking (750-1050). Combinant examen clinique et radiographique (rayons X), celle-ci a offert aux chercheurs un aperçu sans précédent de la santé bucco-dentaire de ce célèbre peuple nordique.

S’il s’est avéré que 60 % des adultes présentaient au moins une carie dentaire (atteignant la racine dans 13 % des cas), leur prévalence avait tendance à diminuer avec l’âge. Ce qui s’expliquerait par une perte accrue de dents : en moyenne 6 % de la dentition des individus adultes (hors dents de sagesse) était manquante.

Selon les auteurs de l’étude, la forte consommation d’aliments riches en amidon, associée au manque d’hygiène dentaire, expliquerait en partie cette occurence marquée, comparable à celle mise en évidence pour d’autres populations européennes de la même période.

De façon frappante, aucun des individus juvéniles, dont la dentition était composée exclusivement ou partiellement de dents de lait, ne présentait de lésions carieuses.

— © Carolina Bertilsson / Henrik Lund

Dentisterie viking

Les chercheurs suédois ont également découvert des signes clairs de soins/modifications dentaires, suggérant une dentisterie viking beaucoup plus sophistiquée qu’on ne le pensait auparavant.

Plusieurs des molaires étudiées avaient été profondément creusées. Une procédure visant probablement à soulager la douleur des patients présentant des caries avancées, touchant le nerf dentaire. « Nous ignorons s’ils la pratiquaient eux-même ou s’ils se faisaient aider, mais cela se rapproche des traitements dentaires que nous pratiquons aujourd’hui dans le cas de dents infectées », souligne Carolina Bertilsson, auteure principale de l’étude.

Si différents cas d’abrasion indiquent qu’au moins une partie des individus étudiés auraient été amenés à se curer régulièrement les dents afin de retirer les morceaux de nourriture s’y coinçant, des preuves de limage, constituant un probable signe d’appartenance, ont également été mises en évidence.

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