Aller au contenu principal

Des peintures rupestres vieilles de dizaines de milliers d’années livrent leurs secrets

Plusieurs figures animales entièrement nouvelles ont pu être identifiées

peintures-rupestres
Image d’illustration — EQRoy / Shutterstock.com

L’examen approfondi des parois d’une grotte espagnole a révélé plusieurs figures animales depuis longtemps perdues, soulignant l’importance d’envisager l’art rupestre d’un point de vue tridimensionnel.

La grotte de La Pasiega

Les oeuvres préhistoriques récemment étudiées se trouvent en Cantabrie, une communauté autonome du nord de l’Espagne qui recense à elle seule une centaine de sites abritant de nombreux exemples de gravures et de peintures rupestres datant du Paléolithique supérieur (il y a entre 50 000 et 12 000 ans).

Connue sous le nom de La Pasiega, la grotte en question est réputée pour ses représentations d’équidés, cerfs et bovins préhistoriques, et de symboles divers (figures quadrangulaires, rayures et points peints).

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Antiquity, des chercheurs de l’université Complutense de Madrid se sont tournés vers la photographie stéréoscopique (technique d’imagerie permettant de créer une impression de relief à partir de deux images planes) afin de percer leurs secrets.

Indiquant que les artistes préhistoriques s’appuyaient régulièrement sur les dépressions et les saillies naturelles de la paroi pour réaliser leurs oeuvres, cette approche a également permis l’identification de plusieurs éléments invisibles à l’oeil nu ainsi que d’animaux entièrement nouveaux (deux chevaux et un auroch).

Saisir toute la richesse des œuvres d’art rupestre

Selon les chercheurs, de telles découvertes soulignent l’importance de l’utilisation de techniques d’imagerie tridimensionnelle pour saisir toute la richesse des oeuvres d’art rupestre.

« La photographie stéréoscopique nous a permis d’établir des liens entre les images et les irrégularités des parois rocheuses de la grotte, qui n’étaient pas perceptibles sur les clichés classiques », écrivent les auteurs de l’étude.

« L’art rupestre paléolithique ne doit pas être défini uniquement par des marques dessinées, peintes ou gravées, mais aussi par les caractéristiques topographiques de la roche sur laquelle elles sont inscrites », ajoutent-ils. « Ces deux éléments sont indissociables. »

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *