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Le mont sous-marin Pao Pao (à droite) et ses 4 776 mètres, situé dans le Pacifique Sud — © NOAA

L’utilisation de satellites radar à haute définition a permis la mise en évidence de plus de 19 000 nouveaux monts sous-marins, offrant un aperçu sans précédent de la topographie des fonds océaniques.

Reliefs sous-marins

Si une étude menée en 2011 et basée sur des relevés sonar avait révélé la présence de plus de 24 000 monts sous-marins (reliefs océaniques formés par l’activité tectonique ou volcanique), les nouvelles recherches ont révélé l’emplacement de 19 325 reliefs supplémentaires. Publiées dans la revue Earth and Space Science, celles-ci ont impliqué l’examen des données collectées par des satellites radar à haute résolution tels que le CryoSat-2 de l’Agence spatiale européenne.

Bien que ces dispositifs soient généralement utilisés pour mesurer la hauteur des océans (en mesurant le temps nécessaire à une impulsion laser pour atteindre leur surface, rebondir et revenir à l’émetteur), les auteurs de la nouvelle étude ont constaté qu’ils pouvaient également détecter des reliefs immergés d’une hauteur de 1 100 mètres. Ce qui est considéré comme la limite inférieure d’un mont sous-marin.

Les relevés réalisés ont notamment révélé la présence d’un ensemble de monts sous-marins dans le nord-est de l’océan Atlantique, qui pourraient contribuer à expliquer l’évolution d’un panache mantellique alimentant plus d’une centaine de volcans en Islande.

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— PHOTO JUNCTION / Shutterstock.com

Des informations précieuses

Avant ces travaux, moins d’un quart des fonds marins de notre planète avaient pu être cartographiés en détail. En plus de fournir des informations précieuses sur la composition, la température du manteau et l’activité volcanique et tectonique liée, ce type de cartographie contribue à approfondir notre compréhension des flux océaniques profonds et des remontées vers la surface d’eaux froides chargées de nutriments, qui seraient concentrées au niveau des monts sous-marins et des dorsales océaniques.

Les océans absorbant plus de 90 % de l’excès de chaleur provoqué par les gaz à effet de serre émis par l’activité humaine, un meilleur aperçu de ces mécanismes s’avère également essentiel pour prévoir les effets du changement climatique.

« En raison de l’impact des monts sous-marins sur l’océan et les écosystèmes, il est important de les étudier, de les cartographier et de les classer », concluent les chercheurs.

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