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Des dents de la taille de bananes : ces crocodiliens préhistoriques terrorisaient les dinosaures

Leur force de morsure était supérieure à celle des tyrannosaures

Un crocodilien préhistorique qui dévore un dinosaure
— © RobinGoodfellow_(m) / Flickr

La fin du règne des dinosaures a été marquée par l’émergence de certaines des plus iconiques de ces créatures, ainsi que de redoutables crocodiliens super-prédateurs : les Deinosuchus.

Deinosuchus

Mesurant dix mètres de long pour un poids dépassant les deux tonnes, Deinosuchus hatcheri et Deinosuchus riograndensis occupaient essentiellement les environnements estuariens de ce qui est aujourd’hui l’ouest de l’Amérique du Nord, il y a entre 75 et 82 millions d’années. À la même époque, Deinosuchus schwimmeri évoluait le long de la plaine côtière atlantique.

Il était depuis longtemps supposé que ces anciens crocodiliens n’hésitaient pas à s’attaquer aux dinosaures les plus massifs de leurs écosystèmes, sur la base de leur morphologie crânienne et de marques de morsures correspondant étroitement à celle de leurs mâchoires (garnies de dents de la taille de bananes) trouvées sur de nombreux fossiles de ces reptiles préhistoriques.

En 2020, une étude publiée dans la revue Vertebrate Paleontology a permis d’estimer leur force de morsure à plus de 100 000 newtons. Dix fois supérieure à celle des crocodiles marins, elle dépassait également celle des tyrannosaures et aurait permis aux Deinosuchus de broyer le crâne de leurs victimes, comprenant des tortues et des poissons.

Ces prédateurs opportunistes auraient utilisé des techniques de chasse similaires à celle des crocodiles modernes, attendant que leurs proies terrestres viennent s’abreuver, puis les saisissant et les immergeant jusqu’à ce que mort s’ensuive.

crocodile de la terreur

Des caractéristiques uniques

Contrairement à ce que leur nom scientifique (signifiant littéralement « crocodiles terribles ») suggère, les Deinosuchus étaient plus proches des alligators et des caïmans.

Ils possédaient un museau long et épais, comportant un important renflement et dont l’extrémité était pourvue de deux cavités à la fonction obscure. Décrites comme uniques, celles-ci indiquent une évolution nettement plus dynamique qu’estimé pour les crocodiliens, souvent présentés comme des « fossiles vivants ».

Récemment, des chercheurs ont décrit un crocodilien « hypercarnivore » qui vivait également à la fin du Crétacé.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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