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200 revues médicales alertent : le réchauffement climatique sera pire que le Covid-19 pour la santé

"Les risques du changement climatique pourraient éclipser ceux de n’importe quelle maladie"

— Jaden Schaul / Shutterstock.com

Cela fait deux ans que le monde lutte contre le Covid-19, et l’impact sanitaire du virus est encore très important. Si la pandémie est au cœur de nombreuses préoccupations, c’est également le cas du réchauffement climatique. Si ce phénomène a déjà des conséquences désastreuses sur le climat et l’environnement, les scientifiques ont également averti que cela aura de graves impacts sanitaires, pires que le Covid-19.

Une alerte donnée par plus de 200 revues médicales dans le monde entier

Apparu pour la première fois en fin d’année 2019, le Covid-19 a fait plus de 4,5 millions de victimes dans le monde. Si ce bilan est déjà assez lourd, les scientifiques ont déclaré que la crise climatique allait tuer encore plus de gens. Rédigé par les rédacteurs en chef de plus d’une douzaine de revues scientifiques, cet éditorial publié dans plus de 220 journaux médicaux – dont The Lancet, le British Medical Journal (BMJ), le Chinese Science Bulletin et le National Medical Journal of India – a en effet averti que la crise climatique représente actuellement la plus grande menace pour la santé publique. Le BMJ a déclaré que c’était la première fois qu’autant de journaux se réunissaient pour faire la même déclaration, reflétant la gravité de la situation.

Cet éditorial a été publié dans l’espoir d’apporter une contribution sur la sensibilisation des dirigeants mondiaux avant le sommet sur le climat de la COP26 qui aura lieu à Glasgow en novembre. Les journaux demandent ainsi que les gouvernements et les différentes autorités dirigeantes dans le monde prennent des mesures pour empêcher un désastre sanitaire, pire que la pandémie de Covid-19. « La santé est déjà mise à mal par l’augmentation de la température mondiale et la destruction du monde naturel, une situation sur laquelle les professionnels de la santé attirent l’attention depuis des décennies », ont déclaré les auteurs du papier.

« La science est sans équivoque ; une augmentation mondiale de 1,5 °C au-dessus de la moyenne préindustrielle et la perte continue de la biodiversité risquent d’engendrer des dommages catastrophiques pour la santé, et qui seront impossibles à inverser », a souligné l’éditorial. Notons que depuis l’ère préindustrielle, les températures ont augmenté d’environ 1,1 degré Celsius et, depuis lors, la mortalité chez les individus de plus de 65 ans a augmenté de 50 %. Les rédacteurs de l’éditorial ont également voulu souligner le fait que les effets sanitaires de la crise climatique frappent surtout les personnes les plus vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées, les minorités et les communautés les plus pauvres, a rapporté NPR.

— Catherine Zibo / Shutterstock.com

Le Covid-19 ne doit pas être un frein dans la lutte contre le réchauffement climatique

Outre les décès provoqués par les catastrophes naturelles comme les inondations, les cyclones et les ouragans, les feux de forêt, les vagues de chaleur et la sècheresse, le réchauffement climatique est également lié à l’augmentation des cas de déshydratation, de problèmes rénaux, de tumeurs dermatologiques malignes, d’infections tropicales, de problèmes mentaux, de complications de grossesse et des allergies. À cela s’ajoute le fait que la crise climatique est également liée au déclin agricole, aggravant les problèmes de famine dans de nombreuses régions du monde et entravant les efforts pour lutter contre la dénutrition, a rapporté France24.

Face à ces constats, l’éditorial précise qu’il est nécessaire de prendre des mesures pour inverser la tendance climatique, et ce, quelles que soient les contraintes imposées par la gestion de la pandémie de Covid-19. « Malgré la préoccupation nécessaire du monde pour le Covid-19, nous ne pouvons pas attendre que la pandémie passe pour réduire rapidement les émissions », peut-on ainsi lire dans l’éditorial. L’éditorial souligne notamment que la gestion de la crise climatique nécessite au moins autant de types de financement et de préoccupation que la pandémie. Enfin, l’article encourage également les nations les plus puissantes à donner le bon exemple en prenant des mesures concrètes pour changer la donne.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Huffington post

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    • Oui, et on croit surtout à la science et aux multiples rapports du GIEC édités depuis plus de 10 ans. Reveillez-vous, c’est le déni et la surconsommation qui nous ont mené à cette catastrophe écologique. Il n’est plus l’heure de remettre en doute des années de recherches scientifiques, mais plutot d’agir intelligement, plutot qu’egoistement en continuant à s’en mettre plein la panse pendant que les ecosystemes sont détruits par l’élevage et les GES.