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Après le variant Delta, c’est désormais le variant Omicron qui préoccupe les responsables sanitaires du monde entier. Encore très récent, ce variant est considéré comme préoccupant, et cela signifie qu’il pourrait s’avérer plus dangereux et plus transmissible que la souche originale. Plus inquiétant encore, les vaccins actuels pourraient ne pas être efficaces contre ce variant.

Plus de 50 mutations dont certaines sont inconnues

Depuis l’apparition du variant Delta, les scientifiques et les responsables sanitaires du monde entier ont redouté le jour où un autre variant préoccupant apparaîtrait. Il semblerait que ce jour soit arrivé, et il s’agit du variant B.1.1.529, communément nommé variant Omicron. Apparu pour la première fois en Afrique du Sud, l’OMS a classé ce variant comme étant préoccupant. Autrement dit, l’OMS a des raisons de penser que ce variant pourrait être plus transmissible et causer des maladies plus graves que les variants précédents, dont le variant Delta, qui a pourtant déjà fait de nombreux dégâts dans le monde entier.

En effet, ce variant du SARS-CoV-2 présente des mutations génétiques sans précédent : parmi ses 50 mutations, 30 concernent la protéine Spike qui lie le virus aux cellules humaines. Par ailleurs, il a d’ores et déjà été constaté que certaines de ces mutations sont également présentes chez d’autres variants préoccupants. Cela sans compter qu’il y a des mutations que les scientifiques n’ont jamais vues auparavant. En plus des inquiétudes concernant la transmissibilité et la dangerosité du variant, les experts craignent également que le virus soit plus susceptible d’échapper à la protection immunitaire conférée par les vaccins ou par une infection antérieure.

Notons qu’actuellement, une plus grande transmissibilité du variant Omicron semble déjà probable, puisqu’en très peu de temps il s’est propagé dans de nombreux pays, dont l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, Israël et les États-Unis. De plus, le nouveau variant est lié à une forte augmentation du nombre de cas de Covid-19 dans la province du Gauteng en Afrique du Sud, qui comprend les villes de Pretoria et Johannesbourg. Outre les inquiétudes – qui commencent à se transformer en vague de panique – concernant les effets désastreux que pourrait avoir ce nouveau variant, peu d’informations sont encore connues sur ce dernier, étant donné qu’il est encore très récent.

― Giannis Papanikos / Shutterstock.com

Les autorités sanitaires et gouvernementales incitent la population à éviter la panique

En effet, pour l’instant, le génome du variant Omicron n’a été séquencé que moins de 100 fois. À titre de comparaison, il y a déjà eu plus de 2,8 millions de séquençages du génome du variant Delta. « Nous ne savons pas encore grand-chose sur ce variant. Ce que nous savons, c’est que ce variant a un grand nombre de mutations, et le souci est que lorsque vous avez autant de mutations, cela peut avoir un impact sur le comportement du virus », a expliqué Maria Van Kerkhove, responsable technique de l’OMS sur le Covid-19, au cours d’un briefing. Face aux nombreuses incertitudes sur le variant Omicron, les experts demandent aux populations de ne pas céder à la panique. D’ailleurs, le président américain Joe Biden a tenu à rassurer ses compatriotes et a déclaré qu’il n’y a pas de raison de paniquer, a rapporté Le Monde.

Malgré le peu d’informations que l’on a sur ce nouveau variant, on sait que ses symptômes diffèrent des cas d’infections par d’autres variant. Étonnamment, ces symptômes sont extrêmement légers, surtout comparés aux effets de l’infection au variant Delta qui est la souche la plus virulente du SARS-CoV-2. Ces symptômes sont essentiellement de légers maux de tête, accompagnés de picotements dans la gorge, sans toux ni perte du goût ou de l’odorat, a expliqué le Dr Angelique Coetzee, présidente de l’Association médicale sud-africaine, à BBC. Très certainement, des études sont en cours pour confirmer les symptômes liés aux nouveaux variants.

Mais les recherches sur le variant Omicron se focalisent surtout sur sa résistance aux anticorps créés par les vaccins. Et les laboratoires pharmaceutiques qui ont créé certains des vaccins actuellement en déploiement participent activement à ces recherches.

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