Cette nouvelle étude espagnole estime que l’immunité de la population face au nouveau coronavirus serait « irréalisable », suite à la disparition des anticorps chez certains patients après quelques semaines seulement.
Une faible part de la population immunisée durablement contre le virus
Dans le cadre de ces nouveaux travaux, issus de la collaboration entre le gouvernement espagnol et les principaux épidémiologistes du pays et récemment publiés dans la revue The Lancet, les chercheurs ont constaté que seuls 5 % des 61 000 personnes testées dans le pays conservaient durablement des anticorps contre le virus, et que 14 % des sujets ayant développé des anticorps lors d’une première série de tests n’en présentaient plus quelques semaines plus tard. « L’immunité peut être incomplète, elle peut être transitoire, elle peut durer peu et disparaître ensuite », expliquent notamment les auteurs de l’étude.
Ces résultats vont dans le sens de précédents travaux estimant que l’immunité face au virus serait limitée dans le temps chez les personnes n’ayant développé que des symptômes légers, ou asymptomatiques. « L’absence de symptômes suggère une infection légère, ne permettant jamais au système immunitaire de fonctionner suffisamment pour générer une mémoire immunologique », avance Ian Jones, professeur de virologie à l’université de Reading. « Toute personne dont le test de dépistage des anticorps s’avère positif ne doit pas supposer qu’elle sera protégée durablement. »
Avec 28 000 décès, l’Espagne est l’un des pays les plus durement touchés par le Covid-19, mais alors que certains experts avaient précédemment estimé que l’immunité collective serait atteinte si environ 60 % de la population était infectée, ces nouveaux travaux montrent « que la prévalence reste faible et s’avère clairement insuffisante pour l’assurer », souligne Marina Pollan, auteure principale de l’étude espagnole.
Le principe d’immunité collective considéré comme « contraire à l’éthique » et « irréalisable »
Pour les experts suisses Isabella Eckerle, qui dirige le Centre de Genève pour les maladies virales émergentes, et Benjamin Meyer, virologue à l’université de Genève, la majeure partie de la population n’a pas été exposée au coronavirus, y compris dans les pays les plus durement impactés par la pandémie. « Au vu de ces résultats, toute approche visant à obtenir une immunité collective par le biais d’une infection naturelle est non seulement hautement contraire à l’éthique, mais également irréalisable », estiment notamment les chercheurs.
Comme le montrent les différentes études sur les anticorps menées dans le monde, les zones les plus densément peuplées sont logiquement celles qui présentent les niveaux de prévalence d’anticorps les plus élevés. Mais il s’avère que ceux-ci ne s’élèvent respectivement qu’à 10 et 7 % pour Madrid et Barcelone. En mai dernier, une étude avait quant à elle suggéré que seuls 7,3 % des habitants de Stockholm, capitale de la Suède, avaient développé des anticorps contre le coronavirus, en dépit de l’adoption d’une stratégie extrêmement controversée par le gouvernement suédois, visant à ne pas imposer de confinement strict afin de favoriser le développement d’une immunité collective.
Alors que l’épidémiologiste suédois Anders Tegnell avait justifié cette approche en expliquant qu’elle permettrait de limiter l’ampleur d’une seconde vague plus tard dans l’année, l’étude espagnole jette de sérieux doutes sur l’idée que le pays, affichant l’un des taux de mortalité due au virus les plus élevés au monde (près de 5 500 décès), soit mieux préparé que les autres.
Par Yann Contegat, le
Source: Science Alert
Étiquettes: immunité, coronavirus, covid-19, immunité collective, anticorps
Catégories: Actualités, Santé
5% c’est le nombre d’Espagnols qui ont attrapé le covid, rien à voir avec la durée des anticorps.
Écrivez plutôt des articles sur les peoples ou les jeux-vidéos, ça semble plus de votre expertise.
Extraits choisis (je vais me gêner tiens, vous ça ne vous a pas arrêté) :
« Seroprevalence was close to 90% after 14 days since a positive PCR test, which is consistent with a recent study concluding that SARS-CoV-2 IgG antibodies are detected in more than 90% of infected people 2 weeks after symptom onset,29 and the recently reported 99% of antibody response among confirmed COVID-19 cases.30 For the few patients who do not develop antibodies against SARS-CoV-2, it is unknown whether they are susceptible to reinfection.29, 31, 32 Prevalence in those participants reporting negative PCR was higher than in those without a PCR test, which might be explained by delayed PCR testing that yields a negative result or by imperfect sensitivity of PCR tests.33 »
« While mass quarantine during the lockdown would reduce the number of potentially infective contacts, it would also increase the transmission of the virus in a confined space, as a recent simulation study has suggested.26 »
Qu’est-ce que c’est qui faut interpréter avec votre article ? Que le seul moyen d’arriver à une immunité collective suffisante serait de créer cette immunité artificiellement (aka vaccin) ?
On vous voit arriver avec vos gros sabots.
Et pour les 60-70% de seuil d’infection pour une immunité de masse, c’est tout à fait théorique, d’autres parlent de plutôt 15-20% mais quand ils s’agit d’évoquer une hypothèse alternative aux dires institutionnels là y a plus personne.