Aller au contenu principal

Après des décennies, ce couloir raide de l’Everest n’a toujours pas été dompté

Le Hornbein est considéré comme « la plus belle ligne jamais skiée »

Everest
― Daniel Prudek / Shutterstock.com

Culminant à 8 848 mètres, l’Everest a vu des milliers d’humains atteindre son sommet, mais bien peu redescendre ses pentes autrement qu’à pied. Parmi eux, un certain Marco Siffredi.

Le couloir Hornbein

Le 24 mai 2001, Siffredi atteint le sommet de l’Everest à pied, avant de se lancer dans une descente qui fera date : la première complète en snowboard jusqu’au camp de base de la plus haute montagne du monde. Souhaitant initialement emprunter le Hornbein, il est contraint de se rabattre sur le couloir Norton en raison du manque de neige.

L’année suivante, l’homme retourne au Népal avec la volonté de triompher du couloir le plus raide du « Chomolungma », avec des pentes comprises entre 45 et 55 degrés. La tentative a lieu nettement plus tard dans la saison et il faut trois fois plus de temps à Siffredi et ses sherpas pour compléter cette nouvelle ascension.

Lorsqu’il atteint le toit du monde, la journée du 8 septembre 2002 est déjà bien avancée et le temps commence à se gâter. Bravant les conseils de ses sherpas, il se lance dans son ultime aventure aux alentours de 15 heures, équipé d’une bouteille d’oxygène. C’est la dernière fois qu’il sera vu.

Selon le National Geographic, la descente n’aurait dû lui prendre que quelques heures. Bien que son corps n’ait jamais été retrouvé, il est probable que ce snowboardeur expérimenté ait été emporté par une avalanche ou ait fait une chute mortelle dans l’étroit et technique Hornbein. Restant « la plus belle ligne jamais skiée », il avait également été tenté en 1996 par les Suisses Jean Troillet et Dominique Perret (à ski).

Everest
Face nord de l’Everest, avec le couloir Hornbein visible en bleu foncé — © Luca Galuzzi / CC-BY

Montagnes tueuses

À ce jour, plus de 2 000 personnes ont perdu la vie sur les pentes de l’Everest. Si ce chiffre semble impressionnant, il convient de garder à l’esprit que plus de 14 000 tentatives ont été réalisées depuis 1922.

Statistiquement, les trois pics himalayens les plus mortels sont l’Annapurna I (avec un taux de mortalité de 30 %), le Kangchenjunga (29 %) et le K2 (23 %).

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes:

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *