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Il est très difficile de se débarrasser d’une mauvaise habitude, et c’est encore plus dur lorsqu’il s’agit d’une addiction. En plus des difficultés psychologiques que cela représente, se défaire d’une addiction a des impacts physiques, et c’est particulièrement vrai en ce qui concerne l’alcool. Voici notamment ce qui se passe lorsqu’un alcoolique commence son sevrage.

Des débuts difficiles, mais qui en valent la peine

Selon les données fournies par la Santé publique, entre 7,1 % à 12,6 % des adultes en France consomment quotidiennement de l’alcool. Pour certains de ces individus, l’alcool représente autant un danger pour leur propre personne que pour les autres. En effet, il y a environ 41 000 décès attribuables à l’alcool chaque année dans le pays. Il arrive que certaines personnes arrivent à prendre conscience de leur problème et décident de prendre des mesures pour soigner leur alcoolisme. C’est une décision courageuse, car même si le résultat final en vaut largement la peine, le processus est généralement difficile, autant sur le plan physique que psychologique.

Les moments les plus durs sont notamment ceux des premiers jours d’abstinence. Durant la première semaine – ou plus précisément au cours des 24 à 72 premières heures de sevrage –, l’individu subit immanquablement des symptômes de sevrage, a expliqué le blog Delamere. Ces symptômes incluent des tremblements, la nausée, une transpiration excessive, de l’agitation et de l’anxiété. Dans les cas les plus graves, certains tomberont même dans la dépression. Les symptômes physiques sont notamment causés par le fait que l’alcool augmente le taux de sucre dans le sang. Ainsi, lorsqu’on arrête de boire, on a l’impression de faire de l’hypoglycémie.

Pour les individus ayant des antécédents cardiaques, un suivi médical peut être nécessaire pendant les premiers jours d’abstinence, car certains auront tendance à souffrir d’une augmentation de leur pression artérielle, et même de convulsions. Une fois la première semaine passée, les symptômes de sevrage commencent à s’estomper. C’est également au cours de cette deuxième période que le foie – qui est généralement détérioré en cas de consommation excessive d’alcool à cause l’accumulation de graisse dans l’organe – commence à se rétablir.

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Des bienfaits qui ne cesseront de croître au fil du temps

Au bout de trois semaines, tous les symptômes de sevrage se font rares, et on commence vraiment à se sentir mieux, autant sur le plan psychologique que physique. D’ailleurs, les impacts physiques du sevrage commenceront à être remarqués au niveau de la peau et des dents. Il faut en effet savoir que l’alcool peut provoquer bon nombre de dommages à la peau – diminution de l’élasticité, apparition de tâche et accentuation des cernes –, ainsi qu’aux dents, qui auront tendance à jaunir et à être plus fragiles et sensibles à cause du sucre et des acides contenus dans l’alcool.

Cela peut partiellement revenir à la normale lorsqu’on arrête la consommation excessive d’alcool. Au-delà de trois semaines de sevrage, le manque se fait de moins en moins sentir à mesure que le bien-être et la santé s’améliorent. En plus de toutes les améliorations précédemment mentionnées, l’ancien alcoolique commencera également à perdre du poids, à se sentir plus énergique et, pour certains, à observer une baisse de la tension artérielle. Les individus qui arrivent à rester sobres remarqueront qu’à certaines périodes, des symptômes de sevrage réapparaîtront de manière épisodique. Dans ces cas-là, pour éviter une rechute, faire appel à une aide médicale est une option tout à fait valable, comme expliqué sur Very Well Mind.

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