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Covid-19 : Les bactéries intestinales affectent la gravité du virus, selon une étude

Cela pourrait donner de nouvelles perspectives sur le traitement des formes graves de la maladie

— sdecoret / Shutterstock.com

La pandémie de coronavirus continue à sévir de par le monde, et le nombre de victimes a déjà dépassé les deux millions d’individus. Malgré le début des déploiements des vaccins, les chercheurs continuent leurs recherches sur la maladie, car le pire n’est pas encore passé. Une récente étude a notamment montré que la sévérité du Covid-19 est liée aux bactéries intestinales.

Observation d’une « dysbiose » chez les patients atteints de coronavirus

Bien que le Covid-19 soit souvent considéré comme une maladie respiratoire, ses effets vont bien au-delà des poumons. D’après ce qu’ils ont pu observer tout au long de la pandémie, les experts pensent que le coronavirus compromet les vaisseaux sanguins dans tout le corps, provoquant un mélange de symptômes allant de la perte de goût et d’odeur à des douleurs thoraciques en passant par la diarrhée. Pour aller encore plus loin dans ce sens, les chercheurs ont récemment découvert qu’il existait des liens entre la maladie et l’intestin, ou plus précisément, avec le microbiome intestinal.

Les chercheurs ont découvert que les différents types de bactéries intestinales ont une influence sur la gravité et la durée de l’infection, mais aussi sur la réponse immunitaire de l’organisme du malade. Selon l’étude publiée dans la revue Gut, le microbiome intestinal de ceux qui développent une forme grave de la maladie semble affaibli, et certaines bactéries étaient plus présentes que d’autres. Pour mieux comprendre la relation entre le SARS-CoV-2 et le microbiome intestinal, les chercheurs ont analysé des échantillons de selles de 100 patients atteints de Covid-19 dans deux hôpitaux de Hong Kong.

Les données ont été récoltées durant une période allant jusqu’à 30 jours après la guérison. Les résultats ont montré qu’il y a une présence d’un assortiment anormal de bactéries intestinales, ou « dysbiose », dans l’organisme des patients atteints de forme grave de coronavirus. De plus, cette anomalie semble persister dans les 30 jours après la disparition du virus. « Les patients atteints de Covid-19 manquent de certaines bonnes bactéries connues pour réguler notre système immunitaire », a déclaré le Dr Siew Ng, coauteur de l’étude, pour expliquer ce phénomène, a rapporté Reuters.

— Alexandros Michailidis / Shutterstock.com

Une découverte qui pourrait aider les patients victimes de la forme grave de la maladie

Outre les variations observées au niveau du microbiome intestinal, les chercheurs ont également constaté des niveaux élevés de cytokines chez les personnes atteintes du coronavirus. Il faut savoir que les cytokines sont des protéines produites par le système immunitaire en réponse aux infections virales. Les chercheurs ont expliqué que cela pouvait démontrer que la réponse inflammatoire du corps contre le Covid-19 pourrait être trop agressive. C’est un phénomène inquiétant dans la mesure où un excès de cytokines dans l’organisme peut provoquer des lésions tissulaires généralisées, un choc septique et une défaillance multiorgane.

Quoi qu’il en soit, les chercheurs ont précisé que cette étude était encore trop limitée pour affirmer que la théorie avancée est exacte, a rapporté Science Focus. L’étude ayant été purement observationnelle, les auteurs ne peuvent pas dire avec certitude si les troubles observés au niveau de l’intestin ont été provoqués par le virus, ou si le microbiome intestinal détermine la gravité du Covid-19. « Nous ne pouvons pas écarter la possibilité que la composition du microbiome intestinal soit le produit d’une maladie, d’une prise en charge clinique ou d’un médicament », a déclaré le professeur Siew Ng.

Quoi qu’il en soit, les chercheurs espèrent tout de même que cette nouvelle théorie pourrait aider à atténuer les formes graves de la maladie, ont-ils expliqué dans un communiqué. Par ailleurs, d’autres études seront menées pour confirmer cette théorie.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: New Atlas

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