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Une étude surprenante révèle que les corneilles peuvent compter à haute voix

Les performances de C. corone se rapprocheraient de celles des jeunes enfants, ne maîtrisant pas encore le comptage symbolique

Corneille
— Rudmer Zwerver / Shutterstock.com

De récentes expériences ont montré que les corneilles noires produisaient un nombre spécifique de cris en réponse à des stimuli visuels ou auditifs, leur permettant de compter à « haute voix » jusqu’à 4.

Oiseaux compteurs

Au fil des années, des études ont montré que différentes espèces animales, incluant les abeilles, les corbeaux, les lions et même les fourmis, étaient capables de compter. Cependant, aucune d’entre elles n’a permis de confirmer qu’elles pouvaient le faire, comme les humains, à voix haute.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Science, des chercheurs se sont tournés vers les corneilles noires (Corvus corone). Des oiseaux réputés pour la richesse de leurs vocalisations, ainsi que leur compréhension de concepts mathématiques relativement complexes (comme le zéro).

Trois spécimens ont été soumis à quatre stimuli visuels (chiffres arabes allant de 1 à 4) et auditifs (accords de guitare et roulements de tambour) distincts, diffusés de façon aléatoire. Via un processus d’essais et d’erreurs, les volatiles ont appris à associer un nombre spécifique de croassements à chacun d’entre eux, et à valider leur réponse en donnant un coup de bec sur l’écran. Lorsqu’ils y parvenaient, ils recevaient une récompense.

— © Alexis Lours / Wikimedia commons

Après plusieurs heures d’entraînement, les corneilles étaient en mesure de produire le nombre de croassements correspondant à chaque stimulus à une fréquence supérieure au hasard. Les réponses erronées impliquaient majoritairement des nombres proches (un cri de trop ou de moins), suggérant qu’elles pourraient potentiellement compter au-delà de quatre.

Une première chez une espèce autre que l’Homme

Selon l’équipe, les performances de C. corone se rapprocheraient de celles des jeunes enfants, ne maîtrisant pas encore le comptage symbolique.

« À notre connaissance, c’est la première fois que cela est démontré pour une espèce animale autre que les humains », explique Diana Liao, chercheuse à l’université de Tübingen et co-auteure de la nouvelle étude. « Cette capacité d’énumération pourrait par conséquent constituer un précurseur évolutif du véritable comptage, impliquant des symboles combinatoires. »

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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