
Si leurs mouvements se révèlent infimes, il s’avère que les continents de la Terre se déplacent constamment. Certains plus rapidement que d’autres.
La plaque indo-australienne
Notre planète n’est pas une masse inerte. Parmi les phénomènes les plus fascinants agitant ses entrailles, la tectonique des plaques, qui caractérise l’ensemble des mouvements des « fragments » plus ou moins rigides de la lithosphère (croûte terrestre et une partie du manteau supérieur).
Depuis des milliards d’années, cette dynamique façonne la composition et la disposition des continents. Pour documenter leur évolution, nous nous appuyons principalement sur la technologie GPS.
Aussi lente soit sa dérive, l’Australie est aujourd’hui le continent se déplaçant le plus rapidement. On estime en effet que la plaque indo-australienne (qui comprend également l’île de Tasmanie et des sections de la Nouvelle-Zélande et de la Nouvelle-Guinée) se déplace d’environ 7 centimètres par an, contre 1,5 en moyenne pour les autres plaques continentales.
Sa trajectoire nord-est implique que d’ici quelques dizaines de millions d’années, elle pourrait entrer en collision avec la plaque eurasienne, formant ainsi un nouvel ensemble continental baptisé « Austrasia ».

La danse des continents
Il y a encore 200 millions d’années, l’Australie était rattachée au Gondwana, un supercontinent massif qui dominait l’hémisphère sud. Dans cette configuration, la plaque africaine, la plaque antarctique, la plaque indo-australienne et la plaque sud-américaine étaient réunies.
Dans l’hémisphère nord, on trouvait la Laurasie, englobant la majeure partie de l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord actuelles.