Une machine qui soit capable d’extraire de l’atmosphère pas moins de 2 000 litres d’eau potable par jour avec un coût inférieur à deux centimes par litre. Voici le challenge fixé par la fondation XPrize en 2016 et qui aujourd’hui récompense la collaboration de deux start-up d’un prix de 1,5 million de dollars (environ 1,3 million d’euros).

 

Le manque d’eau potable dans le monde 

L’eau potable est l’une des ressources, si ce n’est la ressource la plus précieuse sur Terre. Bien qu’elle soit vitale pour chacun d’entre nous, on compte aujourd’hui pas moins de 2,1 milliards de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable quotidiennement, soit 30 % de la population mondiale. Un chiffre qui pourrait augmenter avec le réchauffement climatique, la croissance de la population que l’on estime à 9,8 milliards d’habitants d’ici 2050 mais aussi avec l’épuisement des aquifères.

Face à une telle situation, deux start-up ont mis au point une innovation qui permettrait de répondre en grande partie à cette équation délicate à résoudre ; s’assurer de l’accès à l’eau potable pour tout le monde peu importe le lieu.

© Pixabay

 

Une innovation sans précédent

Skysource et Skywater sont les deux start-up à avoir répondu – et réussi – le challenge de la Xprize. Leur partenariat a donné la création d’un dispositif se présentant sous la forme d’un conteneur à l’intérieur duquel on retrouve une machine capturant l’humidité de l’air. L’air chaud aspiré à l’extérieur est d’abord filtré et réfrigéré, l’humidité contenue est ainsi condensée en gouttelettes d’eau. Ces gouttelettes sont ensuite collectées et filtrées, donnant ainsi de l’eau potable.

Cette technique permet d’extraire jusqu’à 2 000 litres d’eau par jour, ce qui permettrait de fournir de l’eau à 100 personnes et cela pour un coût d’à peine 40 dollars (environ 35 euros) par jour.

© youtube/XPRIZE

 

Du biogaz pour fonctionner

Bien que connu, le procédé de récupération de l’humidité de l’air requiert une quantité importante d’électricité d’où la non-possibilité d’exploiter cette méthode de production d’eau potable. C’est une chose de résolue puisque ces start-up ont trouvé le compromis idéal ; l’emploi de biogaz. En effet, on retrouve en plus du condensateur capturant l’air, une seconde machine qui cette fois-ci transforme tous types de déchets végétaux (sciure, épluchure de fruits et légumes, feuilles mortes…) en énergie alimentant ainsi le condensateur.

Un double avantage puisque cette méthode permet en plus de produire du biochar, un engrais naturel qui augmente la capacité de séquestration du carbone des sols et présente de nombreux avantages (ré-humification des sols, amélioration de la rétention d’eau et stimulation du système immunitaire des plantes) en plus ne pas rejeter d’émissions de CO2.

Les créateurs de cette machine expliquent qu’elle peut être utilisée partout sur Terre. Le biogaz peut aussi se traduire par l’utilisation de panneaux solaires dans des milieux désertiques par exemple.

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