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Selon les statistiques, 50 % à 80 % des femmes souffrent de menstruations douloureuses. Une entreprise spécialisée dans la conception de mobilier située à Toulouse a ainsi instauré un congé menstruel pour ses salariés. Ayant débuté le 8 mars dernier, l’expérience durera pendant une année.

Un jour de congé par mois en cas de règles douloureuses

Cette idée a émergé l’année dernière, lors d’une réunion d’équipe organisée au sein de l’entreprise Louis. « On s’est rendu compte que certaines femmes de l’entreprise devaient poser des congés payés les jours de leurs règles parce que c’était trop douloureux, et on a trouvé que c’était injuste, tout simplement », a expliqué Manu Jean, un ébéniste de la start-up.

Comment ça marche ? Thomas Devineaux, le patron de l’entreprise, explique que les salariées ont droit à un jour de congé par mois en cas de règles douloureuses, précisant que c’est un droit et non une obligation. Les femmes peuvent notamment prendre ce jour de congé en informant tout simplement le manager, sans avoir besoin d’une autorisation ou d’aller chez le médecin.

« C’est bien car ça nous permet de nous reposer ce jour-là et de revenir le lendemain plus en forme que si on avait passé notre journée à douiller », s’est enthousiasmée Jessica, une employée de l’entreprise, précisant qu’elle n’a pas encore utilisé le congé menstruel jusqu’à présent.

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Une démarche inspirante pour faire avancer la cause des femmes

Bien que cette mesure soit une simple expérimentation, les dirigeants de la start-up Louis semblent en bonne voie pour l’adopter définitivement. Thomas Devineaux a souligné qu’elle peut non seulement avoir un impact important sur le confort et le bien-être des salariés, mais permet également une meilleure organisation au sein de l’entreprise, car la possibilité d’anticiper l’absence d’une personne est très importante pour la production.

Après la médiatisation de cette initiative, plusieurs entreprises auraient contacté le patron du fabricant de meubles pour demander des conseils concernant le congé menstruel. Cependant, cette initiative ne serait pas sans conséquences. Anne-Laure Cassard, sage-femme toulousaine, indique que sa généralisation pourrait accroître les discriminations à l’embauche.

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