― buenaventura / Shutterstock.com

Une économie d’énergie qui fait rêver. En utilisant comme il le faut les courants d’air naturels par lesquels il se laisse porter, le condor des Andes limite au maximum ses dépenses en énergie.

C’est une récente étude menée par des biologistes et publiée dans la revue américaine PNAS qui en a fait le constat. Cet oiseau de proie que l’on retrouve principalement en Amérique du Sud (mais aussi en France) est l’un des plus grands oiseaux de notre planète. Les biologistes ont été capables de mesurer grâce à un GPS le trajet de huit oiseaux ayant participé à l’étude ainsi que leurs mouvements à l’aide d’un capteur

Le résultat est bluffant puisqu’il montre que le condor des Andes a passé cinq heures à planer sur 172 kilomètres sans émettre aucun battement d’ailes. Les biologistes ont ainsi constaté que les battements d’ailes de ces gros oiseaux ne représentent que 1 % de leur temps de vol.

Du haut de ses trois mètres d’envergure (sa taille peut cependant atteindre les 4,50 mètres), le condor des Andes peut peser jusqu’à 15 kilos à l’âge adulte. Tel l’albatros décrit par Baudelaire dans son poème du même nom, le poids du condor des Andes peut être un handicap pour voler, plus particulièrement lors du décollage où il dépense le plus d’énergie. 

Cependant, grâce à son exploitation des courants d’air ascendants, l’oiseau rentabilise son énergie en étant capable d’atteindre les 6000 mètres d’altitude. « Le condor des Andes est un véritable expert en pilotage », confirme Emily Shepard, biologiste à l’université de Swansea au Royaume-Uni et co-auteure de l’étude.

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