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Chimiothérapie : une percée majeure remplace les injections intraveineuses par de simples pilules

Une telle approche permettrait de simplifier le quotidien de millions de patients

Chimiotherapie Pilules
— Hryshchyshen Serhii / Shutterstock.com

Des chercheurs de l’université Stanford ont réalisé une avancée majeure, en parvenant à conditionner sous forme de simples comprimés oraux des composés qui devaient jusqu’à présent être administrés par voie intraveineuse.

Perfusions en comprimés

Idéalement, les médicaments pris par voie orale doivent être hydrosolubles, pour se dissoudre dans l’estomac et atteindre la circulation sanguine, et liposolubles, pour pénétrer dans les cellules et y exercer leur action. Toutefois, jusqu’à présent, combiner ces deux caractéristiques représentait un défi pour certains composés.

Pour le surmonter, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Communications, ont créé une « étiquette moléculaire », permettant de modifier la solubilité de la molécule à laquelle elle est attachée. Lorsque le composé, initialement hydrosoluble, atteint la paroi de l’estomac ou de l’intestin, les enzymes qui s’y trouvent sectionnent l’étiquette, ce qui le rend liposoluble et prêt à agir.

L’équipe américaine a testé l’efficacité de l’approche sur des souris atteintes de cancer du pancréas, qui ont reçu de petits comprimés de paclitaxel, médicament de chimiothérapie injecté par voie intraveineuse et depuis longtemps utilisé pour traiter différentes formes de la maladie (sein, poumon, prostate, ovaires, vessie…).

— Egoreichenkov Evgenii / Shutterstock.com

Globalement, à doses équivalentes, le composé s’avérait au moins aussi efficace sous cette forme que lorsqu’il était administré par perfusion, tandis qu’aucun signe de toxicité supplémentaire n’a été observé.

L’approche pourrait être étendue à d’autres composés

Bien que des recherches supplémentaires soient évidemment nécessaires, l’approche pourrait être étendue à d’autres médicaments, et simplifier dans un avenir relativement proche le quotidien de millions de patients.

« Ils auraient la possibilité de rester chez eux pour recevoir une chimiothérapie, évitant ainsi les longues séances de perfusion et les effets secondaires liés à l’administration par voie intraveineuse », concluent les chercheurs.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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