L’évolution de la vie sur Terre a souvent dépendu d’évènements catastrophiques, voire apocalyptiques. S’il est tout à fait vrai que ces catastrophes sont à l’origine de l’extinction de certaines espèces, comme ce fut le cas des dinosaures, il ne faut pas non plus oublier qu’elles ont permis à d’autres d’apparaître et d’évoluer.

Il y a 466 millions d’années, un impact d’astéroïde très important s’est produit. Mais contrairement à ce que l’on peut penser, cela a réellement aidé la vie sur Terre à être fructueuse et à se multiplier. La raison étant notamment que l’impact de cet astéroïde n’a pas eu lieu sur Terre. Cela s’est en fait réalisé à des centaines de millions de kilomètres de notre planète, dans une ceinture d’astéroïdes aux environs des planètes Mars et Jupiter.

Une désintégration à l’origine d’une ère glaciaire

Les résultats des recherches sur cet évènement ont été publiés dans Science Advances par les chercheurs du Field Museum de Chicago et de l’université de Lund en Suède. Selon leurs observations, cet impact d’astéroïde a causé une ère glaciaire, et ce, à cause d’un trop grand excédent de poussière de météorite dû à la désintégration. Notons que cet évènement s’est produit bien avant l’avènement des dinosaures.

« Normalement, il tombe sur notre planète environ 40 000 tonnes de matière extraterrestre chaque année. Imaginez que le phénomène soit multiplié par mille, voire dix mille », a notamment expliqué Philipp Heck, conservateur au Field Museum, professeur associé à l’université de Chicago et l’un des auteurs de l’étude. Toute cette poussière qui s’est dirigée vers la Terre a bloqué une fraction importante de la lumière solaire et a déclenché un âge glaciaire.

Un échantillon de la forme de vie de la période ordovicienne © Flickr / Ryan Somma

L’impact de la désintégration sur la biodiversité

Cela a engendré un bouleversement important des environnements marins, ce qui a provoqué une accélération du processus de biodiversification. « Notre hypothèse est que les grandes quantités de poussière extraterrestre sur une période d’au moins deux millions d’années ont joué un rôle important dans le changement du climat de la Terre, contribuant ainsi au refroidissement », a expliqué Philipp Heck. Ce changement progressif des conditions de vie sur Terre a ainsi permis aux espèces de la période ordovicienne de s’y adapter et d’évoluer.

Birger Schmitz, professeur de géologie à l’université de Lund en Suède et auteur principal de l’étude, a également expliqué que la poussière météoritique était riche en fer et a ainsi permis de fertiliser une grande partie de la surface de l’océan. Cela a provoqué une augmentation de la productivité du plancton et une réduction des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

— Pixabay / urikyo33
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