Il y a quelques jours, des étudiants français ont voté le lancement d’un mouvement de grèves scolaires pour l’environnement. Ces opérations de désobéissance civile auront lieu partout sur le territoire chaque vendredi à partir du 15 février. Explications.

 

Un mouvement de grèves scolaires massif pour l’environnement

Vendredi dernier, plus de 300 jeunes se sont réunis en assemblée générale dans un amphithéâtre du campus de Jussieu (Paris) et ont voté le lancement de grèves scolaires pour l’environnement sur l’ensemble du territoire français dans les semaines à venir. Ils emboîtent ainsi le pas aux milliers de lycéens et étudiants à travers le monde qui ont décidé d’agir pour tenter de répondre à l’urgence climatique. Suite à l’appel de la jeune Suédoise Greta Thunberg, ceux-ci sècheront les cours et descendront dans les rues tous les vendredis pour exiger des actions des gouvernements afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Dès le 15 février, les étudiants parisiens défendront l’environnement au sens large, sous la forme d’actions de désobéissance civile, avec un « vendredi vert » et un « samedi jaune » au cours duquel ils se joindront au cortège des gilets jaunes. Pour Lena Lazare, étudiante à Sorbonne Université : « Il n’y a pas que le réchauffement climatique qui nous désespère, mais également la destruction de la biodiversité, la pollution ou encore les inégalités sociales. Les marches pour le climat ne suffisent pas. On veut réaliser des actions plus efficaces, comme des blocages, et attaquer les vrais responsables, notamment les multinationales ».

 

Arrêt du nucléaire, interdiction du plastique et formation de zones à défendre

Pour la plupart d’entre eux, le changement doit être avant tout politique. C’est pourquoi chaque vendredi, les étudiants énonceront l’une de leurs revendications aux dirigeants. Selon Martial Breton, vice-président de l’ONG de jeunes pour le climat CliMates : « On leur dira : « Vous avez une semaine pour faire vos devoirs, sans quoi vous serez sanctionnés ». Au cours de l’assemblée générale, différents sujets ont été évoqués, comme l’interdiction du plastique et des panneaux publicitaires lumineux, la formation de ZAD (zones à défendre), l’arrêt du nucléaire ou encore la suppression des vols intérieurs.

Si l’impulsion la plus forte est donnée depuis Paris, un mouvement plus large est en train de se structurer à l’échelle du territoire français. Une trentaine de grandes villes, parmi lesquelles figurent Nantes et Strasbourg, ont d’ores et déjà répondu à l’appel du collectif Youth for Climate France, qui compte organiser une mobilisation massive, apolitique et non-violente en vue d’une grève scolaire d’envergure internationale qui se tiendra le 15 mars prochain. Comme l’explique Romaric Thurel, étudiant nancéen : « Nous allons agir pour rapprocher le monde associatif étudiant du mouvement climat ».

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