En France, ce sont près de 500 tonnes de citrons qui sont vendues chaque jour. Problème de taille : environ 80 % de ces fruits proviennent d’Espagne, où ils sont traités avec divers pesticides et fongicides toxiques interdits dans notre pays mais autorisés pour les produits importés. Explications.

 

Un cocktail de pesticides et de fongicides hautement toxique

Les vertus du citron sont nombreuses. Puissant antioxydant, celui-ci nous protégerait également du cancer grâce à sa haute teneur en vitamine C, blanchirait nos dents et nous aiderait à perdre du poids. Pourtant, la plupart des fruits importés et vendus en France se révèlent hautement toxiques en raison des « traitements de choc » qu’ils subissent en Espagne, numéro deux mondial en ce qui concerne l’exportation du citron.

En effet, sur les 500 tonnes de citrons que nous consommons chaque jour, 80 % proviennent directement d’Espagne et seuls 20 % de ces fruits importés sont issus de l’agriculture biologique. Ainsi, près de 4 citrons sur 5 vendus sur nos étals ont été traités avec un cocktail de pesticides particulièrement toxique jusqu’à la récolte, puis enduits de cire et d’Imazalil pour résister au transport, un puissant fongicide interdit en France mais autorisé à l’importation.

 

10 à 25 % de ces produits toxiques se retrouvent dans la pulpe du fruit

Classé comme cancérigène probable par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), ce fongicide appliqué après la récolte a tendance à traverser l’écorce du citron et 10 à 25 % des produits toxiques qui le composent se retrouvent dans la pulpe du fruit. D’après les tests menés en laboratoire dans le cadre du documentaire de France 5 (visible ci-dessus), la quantité de fongicide trouvée dans la peau et la pulpe des citrons importés d’Espagne dépasse la dose quotidienne maximale fixée par l’Europe de… 179 %.

Il est cependant important de souligner que les citrons issus de l’agriculture biologique vendus en France ne subissent pas ce type de traitement, et peuvent donc par conséquent être consommés, peau comprise, sans risque. Enfin, sachez que depuis 2014, les producteurs de citron ont obligation d’indiquer la présence d’Imazalil et autres substances chimiques appliquées après récolte sur leurs étiquettes.

© Pixabay
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