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Mohenjo-daro, cette cité antique prospère de 40 000 habitants soudainement tombée en ruine

Elle rivalisait avec les grandes cités de l'Égypte ancienne, de la Mésopotamie et de la Crète minoenne

Mohenjo-daro
— Sergey-73 / Shutterstock.com

Située dans la vallée de l’Indus, Mohenjo-daro rivalisait avec les grandes cités de l’Égypte ancienne, de la Mésopotamie et de la Crète minoenne. Ayant prospéré pendant des siècles, cette ville antique a été abandonnée il y a près de quatre millénaires.

Mohenjo-daro

Les vestiges de Mohenjo-daro se trouvent dans le sud-ouest de l’actuel Pakistan. S’étendant sur quelque 200 hectares (soit deux fois la superficie de Pompéi), cette ancienne cité fondée vers 2 500 avant notre ère constitue un exemple précoce de planification urbaine. Au fil des années, les fouilles réalisées sur le site ont révélé une structure en grille, avec des rues séparant des îlots urbains bordés d’édifices monumentaux (bains publics, greniers…).

Des analyses ont révélé qu’une grande partie des bâtiments avaient été construits avec des briques en terre cuite uniformes, suggérant une production standardisée.

Comptant jusqu’à 40 000 âmes à son apogée, Mohenjo-daro a été abandonnée entre 1800 et 1700 avant notre ère. Si le degré de préservation de ses différentes structures suggère un processus rapide, aucune trace d’inondation, d’incendie ou de violents conflits n’a pu être mise en évidence.

Grand bain de Mohenjo-daro

Il ne s’agit cependant pas de la seule cité de la région à avoir connu un tel destin : à cette époque lointaine, la plupart des grands foyers de peuplement de la vallée de l’Indus étaient presque complètement abandonnés, et les populations des villages des contreforts de l’Himalaya commençaient également à décliner dangereusement.

Méga-sécheresse

Actuellement, la principale explication avancée est la survenue d’une méga-sécheresse, ayant provoqué l’effondrement rapide du système agricole et des principaux établissements humains en dépendant.

Une hypothèse appuyée par l’analyse d’une ancienne stalagmite provenant d’une grotte himalayenne, dont les couches de croissance avaient révélé des conditions extrêmement arides il y a environ 4 200 ans, ayant persisté pendant des siècles.

Bien que cette idée ne fasse pas l’unanimité, des preuves trouvées bien au-delà de la vallée de l’Indus et des montagnes de l’Himalaya suggèrent une sécheresse mondiale à cette époque, qui expliquerait la fin abrupte de nombreuses civilisations anciennes.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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