Pour beaucoup de gens, les relations amoureuses sont définies par l’exclusivité. Mais, pour de plus en plus de couples, le polyamour gagne du terrain. Souvent entouré de stéréotypes, le polyamour reste cependant assez mal vu. Une nouvelle étude montre que, finalement, le polyamour n’est pas aussi mal qu’on ne le pense.
Qu’est-ce que le polyamour ?
Le polyamour est une orientation relationnelle qui implique la pratique d’avoir plusieurs partenaires romantiques ou sexuels simultanément avec le consentement de toutes les personnes impliquées. Étant donné que la majorité des gens associent les relations amoureuses à l’exclusivité, le polyamour est souvent mal compris et sujet à de nombreux stéréotypes. Le stéréotype le plus courant sur le polyamour étant que cette pratique n’est qu’un prétexte à la promiscuité ou à l’infidélité.
Cependant, cette perception néglige le principe fondamental de communication ouverte et de consentement qui sous-tend les relations polyamoureuses. En effet, contrairement à l’infidélité, le polyamour met l’accent sur l’honnêteté, la transparence et le comportement éthique de tous les partenaires impliqués dans la relation. Un autre stéréotype répandu sur le polyamour est qu’il découle de la peur de l’engagement ou de l’incapacité à maintenir une relation monogame. Cette hypothèse ne tient pas compte des véritables liens émotionnels et des engagements profonds qui peuvent exister dans les dynamiques polyamoureuses.
D’ailleurs, une récente étude a montré que de nombreuses personnes engagées dans des relations amoureuses ne sont pas phobiques des engagements, et ne sont pas non plus motivées par la satisfaction sexuelle. En fait, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Archives of Sexual Behaviour, les individus polyamoureux sont en grande partie motivés par un désir de plus grande relation et connexion avec les gens, d’autonomie et de davantage de satisfaction de leurs besoins relationnels.
Le polyamour, pas une si mauvaise idée ?
Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont recruté des participants via le forum « r/polyamory » sur Reddit. Ceux qui ont participé devaient avoir plus de 18 ans, résider aux États-Unis et avoir été impliqués dans une relation polyamoureuse consensuelle. Au total, les chercheurs ont pu recruter 63 participants. Ces derniers ont été invités à fournir des informations relatives aux motivations qui les ont poussés à adopter un mode de vie polyamoureux. Il leur a également été demandé de fournir diverses informations démographiques.
En étudiant les données récoltées, les chercheurs ont identifié quatre principaux facteurs qui ont poussé les participants vers les relations polyamoureuses, à savoir l’alignement des valeurs, les facteurs relationnels, les stimuli externes et la sexualité. Un nombre important de participants ont identifié une attirance gravitationnelle vers le polyamour, car cela correspondait le mieux à leurs valeurs ou attitudes sous-jacentes à l’égard des relations. Ils ont notamment expliqué que la monogamie limitait la profondeur et la variété des liens qu’ils pouvaient éprouver.
Dans l’ensemble, la recherche dresse un nouveau tableau du polyamour, qui met l’accent sur les liens émotionnels, la croissance personnelle et la recherche de relations épanouissantes. Il remet en question les stéréotypes et suggère que le polyamour peut être un style de relation viable et enrichissant pour ceux qui le choisissent. Par ailleurs, le polyamour est-il contre nature ?
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: IFL Science
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