Un centre de lutte contre le cancer fait appel au dernier modèle de robot chirurgical nommé « Da Vinci » pour assister les chirurgiens durant leurs opérations délicates. DGS vous en dit plus sur cette technologie des plus surprenantes ! 

Lancé dans les années 2000, le robot Da Vinci Xi est aujourd’hui essentiellement utilisé dans l’ablation de la prostate ainsi que dans divers types d’interventions gynécologiques. Il a également été testé dans d’autres indications telles que l’ablation de la glande thyroïde ainsi qu’une intervention sur un cancer de la langue et enfin une greffe de rein et de foie, avec grans succès. Cependant, bien qu’il ait la dénomination de « robot », il ne s’agit pas d’un robot à proprement parler puisque le chirurgien continue à garder la main en commandant la caméra et les différents instruments insérés dans le patient. Il bénéficie également d’une image en 3D et en haute définition tandis que les joysticks permettent, quant à eux, de guider les gestes chirurgicaux d’une très grande précision et sans tremblement.

« La chirurgie reste le premier traitement des cancers et elle joue un rôle clé pour éviter les récidives loco-régionales », souligne le professeur Alexander Eggermont, directeur général de Gustave-Roussy. « Par rapport à la chirurgie conventionnelle, le robot diminue les complications pendant et après l’opération tandis que les séquelles fonctionnelles et esthétiques liées à l’intervention sont réduites », explique, quant à lui, le professeur Philippe Morice, chef du service de chirurgie gynécologique et responsable du projet de chirurgie robotique de Gustave-Roussy.

Selon le docteur Charles Honoré, chirurgien digestif à Gustave-Roussy, les bras articulés vont permettre d’aller dans des endroits difficiles d’accès et faciliter certaines chirurgies compliquées à réaliser par coelioscopie : comme la chirurgie du rectum, du foie ou du pancréas. Les premières interventions débuteront à la mi-décembre à l’hôpital Gustave-Roussy qui espère bien effectuer près de 500 interventions par an en chirurgie gynécologique, digestive mais aussi dans le domaine ORL ainsi que dans la reconstruction mammaire. Toutes seront réalisées à l’aide du robot Da Vinci Xi ainsi qu’une double console pour un coût total de 2,3 millions d’euros auxquels s’ajoutent 400 000 € pour la maintenance en 2015. Ces sommes seront intégralement financées par la fondation Philanthropia.

A ce jour, 2 000 robots ont déjà été vendus à travers le monde dont 80 en France. En revanche, peu d’études existent pour démontrer les avantages de la chirurgie robotique par rapport à la chirurgie traditionnelle ou encore à la coelioscopie. Des plaintes de patients aux Etats-Unis ont été enregistrées suite à quelques accidents chirurgicaux, ce qui a alimenté une polémique naissante sur la sécurité mais également les coûts du robot, jugés bien trop exorbitants pour certains. « Nous essaierons de faire très attention aux complications imputables au robot », explique le docteur Honoré qui espère bien que les coûts élevés seront récompensés en retour par des hospitalisations moins longues et sans grandes séquelles.

Ce robot est réellement impressionnant bien que son coût soit controversé. Ce dernier fait preuve d’une grande flexibilité et offre de nombreuses possibilités pour les chirurgiens qui l’utilisent. Nous espérons qu’il sera démocratisé en France. Faites-vous plus confiance à un robot ou à un vrai chirurgien ?

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