Le chien viverrin, une autre victime de l’industrie de la fourrure

On sait que le SARS-CoV-2 est un virus zoonotique. Cependant, jusqu’à maintenant, on ignore quel animal est à l’origine de la transmission de ce virus aux humains. Plusieurs espèces sont suspectées et, dernièrement, le chien viverrin a été ajouté à la liste des suspects.

Un animal qui n’est ni un chien ni un raton laveur

Au début de la pandémie de Covid-19, on a suspecté que la maladie aurait débuté avec les pangolins. De nombreuses théories ont en effet suggéré que cet animal aurait été l’intermédiaire entre les chauves-souris et les humains pour la transmission du Covid-19. Jusqu’à présent, cependant, il n’y a aucune preuve solide qui indique que cela soit réellement le cas. Ainsi, les scientifiques continuent de rechercher l’animal à l’origine de la propagation du virus. Leurs dernières recherches les ont menés sur la piste des chiens viverrins.

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En effet, selon une récente étude publiée sur la plateforme Zenodo, le chien viverrin pourrait être le chaînon manquant entre les chauves-souris et les humains dans le saut interespèce du virus à l’origine du Covid-19. Pour l’instant, rien n’est encore confirmé à ce sujet, mais cela nous amène à nous intéresser à cet animal méconnu. Le chien viverrin – également appelé chien martre, racoon dog (ou « chien raton laveur » en anglais) ou tanuki en japonais – est un petit canidé originaire des forêts du sud et de l’est de l’Asie.

Si les chiens viverrins ressemblent physiquement aux ratons laveurs, ce ne sont pas des ratons laveurs, mais ce ne sont pas non plus des chiens. En effet, bien qu’il appartienne à l’ordre des Canidae, les chiens viverrins sont assez différents des chiens. Physiquement parlant, il s’agit de la seule espèce de canidé qui possède un masque facial sombre, semblable à celui du raton laveur. En revanche, leur silhouette est semblable à celle des renards et des blaireaux. Il s’agit également de la seule espèce de canidé qui pratique l’hibernation.

Des animaux qui sont malheureusement exploités pour leur fourrure

En ce qui concerne leur mode de vie, les chiens viverrins sont très adaptables à bien des égards. Ils peuvent notamment prospérer dans une variété d’habitats, y compris les forêts, les terres agricoles et les zones urbaines. Ils sont connus pour être des animaux très ludiques, curieux et sociables ; et cela associé à leur apparence, les chiens viverrins sont considérés comme des animaux très mignons. Pour cette raison, certaines personnes gardent les chiens viverrins en captivité en tant qu’animaux de compagnie.

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Mais aussi mignons qu’ils soient, les chiens viverrins sont considérés comme une espèce envahissante en Europe où l’espèce a été introduite pour le commerce de fourrure. Il faut en effet savoir que la fourrure du chien viverrin est particulièrement douce et soyeuse, ce qui en fait une matière prisée pour la fabrication de textiles. Si certains chassent les chiens viverrins à l’état sauvage, d’autres préfèrent en faire des animaux d’élevage, non seulement pour leur fourrure, mais aussi pour leur viande. Les principaux sites d’élevage de l’espèce se trouvent en Chine et en Russie.

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