
Des expériences impliquant un golden retriever et un labrador ont démontré que la maladie de Parkinson pouvait être détectée par les chiens renifleurs avec une précision remarquable, ouvrant la voie à un dépistage précoce de cette affection neurodégénérative.
Une précision impressionnante
Bumper et Peanut ont été spécialement entraînés à distinguer l’odeur du sébum de personnes souffrant de Parkinson de celles n’en étant pas atteintes. À l’issue de cette phase s’étant étalée sur une douzaine de mois, une étude en double aveugle impliquant une centaine d’échantillons a illustré le potentiel d’une telle approche.
Le premier a été en mesure d’identifier ceux provenant de sujets souffrant de la maladie dans 80 % des cas et les échantillons témoins avec une précision de 98 %, contre respectivement 70 % et 90 % pour le second. Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Parkinson’s Disease, de tels résultats dépassent de loin ceux observés pour des affections telles que le cancer de la vessie (41 % de précision).
« Il n’existe actuellement aucun test de dépistage anticipé pour la maladie de Parkinson, qui peut commencer à se développer jusqu’à 20 ans avant que les symptômes ne deviennent clairement visibles », souligne la chercheuse Claire Guest, rappelant l’importance d’une prise en charge précoce pour ralentir sa progression.

« Super-renifleurs »
Aussi prometteuses soient ces conclusions, il semble qu’un odorat hors du commun soit indispensable pour s’illustrer dans cette tâche.
Comme le rappelle l’équipe, sur un groupe initial de 10 chiens renifleurs, la moitié a passé la phase initiale de la formation, tandis que seuls Bumper et Peanut ont accédé à l’examen final.
« Avec un protocole adapté, ils pourraient contribuer à valider des méthodes d’utilité clinique et permettre un dépistage rapide », estime-t-elle. « Ce qui pourrait à son tour ouvrir la voie à une intervention plus précoce et s’avérer particulièrement bénéfique pour les cas de Parkinson les plus délicats à diagnostiquer. »
Il y a quelques années, une étude avait montré que les chiens étaient également capables d’identifier les arbres malades.