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Bat-signal : ces chauves-souris possèdent un « super-pouvoir » qui mystifie les chercheurs

Ce trait aurait été hérité d’un ancêtre commun, plutôt que développé indépendamment par ces différentes espèces

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Eptesicus fuscus — © Rhododendrites / Wikimedia Commons

En exposant des chauves-souris nord-américaines aux longueurs d’onde ultraviolettes de la lumière, des chercheurs ont découvert que ces mammifères nocturnes émettaient une intrigante lueur verte.

Chiroptères fluorescents

Au total, l’équipe a examiné 60 spécimens de musée appartenant à six espèces différentes de chiroptères : les sérotines brunes (Eptesicus fuscus), les chauves-souris rousses (Lasiurus borealis), les chauves-souris séminoles (Lasiurus seminolus), les myotis du sud-est (Myotis austroriparius), les chauves-souris grises (Myotis grisescens) et les molosses du Brésil (Tadarida brasiliensis).

Comme cela avait été précédemment observé chez d’autres mammifères, peu après leur exposition à une source de lumière UV, différentes parties de leur corps sont devenues fluorescentes.

Étrangement, le schéma restait le même quels que soient l’espèce, l’âge ou le sexe des chauves-souris. Les sections concernées se résumant aux ailes, aux membres postérieurs et à la membrane les reliant (uropatagium), avec des variations minimes d’intensité.

Une photoluminescence aussi uniforme permet d’écarter plusieurs pistes. « Cela ne faciliterait pas l’identification de leurs semblables, ainsi que de potentiels partenaires ou rivaux », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Ecology & Evolution.

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— © Roberson et al. / Ecology & Evolution 2025

Une potentielle relique évolutive

Selon Steven Castleberry, biologiste à l’université de Géorgie, ce trait aurait été hérité d’un ancêtre commun, plutôt que développé indépendamment par ces différentes espèces. « Il pourrait s’agir d’une relique évolutive, qui a été utile à un moment donné de leur histoire. »

Si cette faible gamme de longueurs d’onde peut être perçue par les yeux des chauves-souris, l’équipe ignore si les conditions naturelles permettent l’émergence de cette étrange lueur.

Le fait qu’elle se cantonne aux parties visibles du corps des chauves-souris lorsqu’elle volent ou recherchent activement de la nourriture suggère une forme de communication visuelle révélatrice de leur comportement, ce que de futures observations de spécimens sauvages pourraient confirmer.

Parmi les autres espèces fluorescentes : les écureuils volants et les ornithorynques.

Par Yann Contegat, le

Source: Science Alert

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