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Loin de se réduire à des variations de température en Europe et partout ailleurs, le changement climatique a également des effets catastrophiques sur l’eau potable dans le monde. Une nouvelle étude avance des chiffres catastrophiques, avec près d’un quart de la population mondiale menacée par la pénurie d’eau. Plus que jamais, cette ressource vitale est limitée.

Un rapport alarmant

Publié par l’Institut des ressources mondiales (World Ressources Institute), le compte rendu de cette enquête est tout à fait exceptionnel : un humain sur quatre est en situation de pénurie hydrique grave, mais également proche du “jour zéro”. 

Cette expression sert à désigner un phénomène catastrophique pour l’humanité, c’est-à-dire l’ultime stade du manque d’accès à l’eau. Concrètement, il fait suite à plusieurs stades de manque d’eau. Le premier se déroule lorsqu’un humain ne peut pas avoir accès à suffisamment d’eau (1700 m³ par an). Ensuite, la pénurie d’eau est quand un homme a accès à moins de 1000 m³ par an, puis la pénurie extrême, avec moins de 500 m³. Le jour zéro est l’étape suivante et entraîne rapidement la mort.

Désignée sous l’expression d’or bleu, l’eau est une ressource de plus en plus précieuse dans bien des régions du monde. Sur une carte mise en ligne par l’institut responsable de cette étude alarmante, il est possible de constater les risques hydriques, répartis sur le globe. Malheureusement, il y a énormément d’endroits teintés de rouge, ce qui signifie que l’on est entré dans une nouvelle dimension.

La population est la première victime

L’étude rapporte que “17 pays font face à un stress hydrique très élevé, et prélèvent 80 % de l’eau disponible sur leur territoire chaque année ». Ceux-là représentent un quart de la population mondiale. Malheureusement, le rapport ne s’arrête pas là, avec environ 44 pays, soit un tiers de la population mondiale cette fois-ci, qui font face à un stress élevé en matière d’accessibilité à l’eau.

Aujourd’hui, il est important de rappeler que l’agriculture, l’industrie et les municipalités absorbent environ 80 % de la surface disponible en moyenne, chaque année. Les principaux pays responsables de cette surexploitation se situent en Orient, avec par exemple le Qatar, Israël ou le Pakistan. Également, l’Inde, avec ses 1,3 milliard d’habitants, qui souffre de “la pire crise de l’eau de son histoire”, comme le rappelle l’institution nationale pour la transformation de l’Inde.

Concernant l’Europe, certains pays ne sont pas hors d’atteinte. L’Espagne et le Portugal, accompagnés de la Belgique, sont les pays européens les plus menacés. En matière de risque de pénurie hydrique, la France figure, elle, dans le troisième niveau, soit des standards médians. Pour contrecarrer cette pénurie mondiale, des solutions existent, notamment dans le traitement de nos eaux usées. 82 % ne sont toujours pas réutilisées, et la mise en route d’un secteur permettant son exploitation permettrait une nouvelle source profitable à l’humanité…

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