Ils ont des regards qui parlent, des cœurs fidèles, des corps pleins d’énergie. Et pourtant, en ce mois de juillet 2025, alors que la Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie, célébrée chaque 28 juin, vient à peine de passer, ils sont encore des milliers à finir seuls, enfermés, abandonnés.
Derrière cette réalité brute, il y a des chiffres, ceux de l’I-CAD, et une vérité plus douloureuse encore : certaines races, plus que d’autres, semblent payer le prix fort d’un malentendu entre ce qu’elles sont… et ce que nous projetons sur elles.
5. Husky de Sibérie – la beauté captivante, le vide tragique (1 648 entrées)

Sous son masque nordique, le husky charme irrésistiblement. Pourtant, trop souvent, son énergie débordante devient vite ingérable : il faut savoir combiner sorties intensives, stimulation mentale et vie en meute. Sans cela, ce chien fugue, détruit… et finit en fourrière.
4. Jack Russell terrier – petit gabarit, grands soucis (1 806 entrées)

Ce minuscule tourbillon d’énergie attire les cœurs… et les problèmes. Trop vif et entêté, il devient vite ingérable si ses besoins ne sont pas comblés. Résultat : des abandons fréquents.
Mal éduqué, le Jack Russell se montre destructeur et remuant. Son besoin constant de stimuler ses instincts de chasse et de quête de défis n’est pas à la portée de tous, et les abandons suivent…
3. American Staffordshire terrier – la force mal comprise (2 289 entrées)

Musclé et affectueux, ce chien souffre de son image. Victime de préjugés et exigeant en éducation, il se retrouve souvent isolé ou abandonné.
Entre méconnaissance des règles de détention et peurs irrationnelles, les Stafford finissent souvent isolés. Leurs besoins sociaux et éducatifs sont immenses : sans cela, ils se perdent… ou sont perdus.
2. Retriever du Labrador – le compagnon trahi par l’impulsivité (2 639 entrées)

Adopté trop vite, sans réflexion, il peut devenir frustré, ingérable… et abandonné.
Ainsi, c’est le chien familial par excellence. Sauf quand l’adoption s’est faite sous le coup de l’émotion. Trop peu de réflexion derrière le choc initial, et voilà que le Labrador révèle un caractère sportif, gourmand, potelé… et parfois problématique. L’adoption impulsive, c’est la deuxième cause d’abandon : un réflexe affectif sans vision à long terme.
1. Berger belge – le plus abandonné en 2023 (3 393 entrées)

Enfin, ce chien intelligent et dynamique demande une structure précise. Sans mission claire, il se désorganise. Résultat : il arrive en fourrière plus que tout autre.
Le grand gagnant bien malgré lui du triste classement. Ce chien intelligent, dynamique et polyvalent impose rigueur, stimulation et distance émotionnelle. Quand ces conditions font défaut, la frustration s’installe. Le berger belge se retrouve alors au cœur de l’arrivée en fourrière la plus fréquente — une triste première place révélée par l’I-CAD pour 2023.
Ce que révèle l’abandon massif de certains chiens
Adopter un chien, c’est offrir une part de soi. Mais parfois, ce choix devient un fardeau. Trop d’adoptions se font sur un coup de cœur, sans préparation. En conséquence, on sous-estime les besoins de l’animal, on surestime notre disponibilité, et la réalité finit par nous rattraper. Le quotidien pèse, les contraintes s’accumulent, et la séparation s’impose.
Les raisons les plus fréquentes ? Tout d’abord, un budget qui explose, un déménagement non anticipé, un changement de rythme de vie ou une naissance qui bouleverse les équilibres. L’été aussi, avec son lot de départs, reste une période critique. Par ailleurs, on oublie que garder un chien, ça s’organise, ça s’anticipe. Et il y a aussi cette réalité plus intime, plus silencieuse : le « puppy blues ». Ce mal-être post-adoption, encore méconnu, pousse certains à renoncer.
Abandonner un chien dans la nature : un crime lourdement puni
Quand l’abandon n’est pas fait dans un refuge, mais de façon sauvage — sur un bord de route, dans une forêt, attaché à un arbre, il devient un acte de cruauté. Et la loi est sans ambiguïté : selon l’article 521-1 du code pénal, l’abandon d’un animal domestique est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
Si l’abandon entraîne la mort de l’animal, les peines montent jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Un rappel essentiel : l’abandon n’est jamais banal. Il peut être tragique, illégal et profondément évitable. Le contraste est brutal avec l’abandon en refuge, qui reste légal s’il est assumé.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Catégories: Animaux & Végétaux, Articles
Il en va des animaux comme du racisme.
Rejeter un animal, c’est rejeter un être vivant que la nature nous a donné et de fait devient utile.
Que chacun se dise que tout être vivant est utile pour notre survie, prenons l’exemple des abeilles.
Rejeter un animal, c’est être le rebus de la société et qui devient inutile dans cette société.
Si vous rejetez les animaux, vous n’êtes pas digne de vivre.
L’amour commence par aimer toute trace de vie.
Je suis d’accord, et la période estivale est celle ou il y a le plus d’abandon…