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Le cerveau stocke pas moins de trois copies de chaque souvenir

Elles pourraient ouvrir la voie au rappel de souvenirs que l’on pensait perdus à jamais et au « court-circuitage » de ceux qui empoisonnent notre quotidien

Cerveau Souvenirs
— Corona Borealis Studio / Shutterstock.com

De récentes analyses ont montré que le cerveau utilisait trois ensembles différents de neurones pour stocker un seul souvenir, avec des implications potentielles pour le traitement des traumatismes psychologiques et de la perte de mémoire.

Plasticité cérébrale

En utilisant l’imagerie cérébrale, des chercheurs de l’université de Bâle ont constaté que « l’encodage » d’un nouveau souvenir au sein de l’hippocampe de souris impliquait les neurones précoces, intermédiaires et tardifs, apparaissant respectivement au début, au milieu et à la fin du développement foetal.

L’examen de l’activité neuronale de rongeurs apprenant et se remémorant des tâches spécifiques a montré que la copie du souvenir conservée par les neurones précoces, initialement difficilement accessible, le devenait davantage avec le temps, soulignant leur rôle crucial dans son stockage à long terme.

Le schéma inverse a été observé pour les neurones tardifs, suggérant une plus grande « malléabilité » et la possibilité que le souvenir soit altéré ou modifié par de nouvelles informations, tandis leurs homologues intermédiaires renfermaient sa version la plus stable.

« Le stockage dynamique des souvenirs illustre la plasticité du cerveau, qui sous-tend son énorme capacité de mémorisation », souligne Vilde Kveim, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science.

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— Billion Photos / Shutterstock.com

De vastes implications potentielles

Si ces observations ont été réalisées chez des souris, l’équipe note que leur cortex renferme comme le nôtre 75 types de cellules différentes, ce qui en fait un modèle largement utilisé en neurosciences.

Selon les chercheurs, de telles découvertes pourraient potentiellement ouvrir la voie au rappel de souvenirs que l’on pensait perdus à jamais, notamment chez les personnes souffrant de démence, ou au « court-circuitage » de ceux qui empoisonnent notre quotidien, en utilisant des molécules favorisant ou inhibant l’activité de certains groupes de neurones.

Le mois dernier, une étude intrigante avait contribué à éclairer la façon dont notre cerveau perçoit le temps.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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