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Même avec toutes les avancées technologiques extraordinaires réalisées au cours des dernières années, on aurait tendance à dire qu’il est impossible de ressusciter les morts. Il semblerait pourtant que l’humanité ait réalisé une percée importante dans ce domaine en créant un mini-cerveau dérivé du sang d’un musicien décédé en 2021.
Le compositeur américain Alvin Lucier était connu pour ses œuvres expérimentales qui repoussaient les frontières de la musique et de l’art. Professeur de longue date à l’université, le musicien est décédé en 2021 à l’âge de 90 ans. Cependant, ce n’était pas la fin de son odyssée musicale. En fait, avant de mourir, Alvin Lucier a laissé des instructions pour régénérer son cerveau et lui permettre de continuer à faire de la musique. C’est ainsi qu’il a récemment été dévoilé qu’un mini-cerveau fabriqué à partir de cellules souches provenant du sang de l’artiste a pu être créé.
Plus qu’un amas de matière cérébrale, ce mini-cerveau est un système fonctionnel relié à un réseau d’électrodes et vingt grandes plaques de laiton. Ce système a permis de créer des signaux électriques qui déclenchaient un maillet frappant les différentes plaques, créant ainsi une sorte de pièce musicale post-mortem. Cette nouvelle composition posthume de Lucier peut être entendue dans une installation à l’Art Gallery of Western Australia à Perth, et elle a été intitulée Revivification. Certes, la création de cet organoïde cérébral ne signifie nullement qu’on a réussi à ressusciter un être humain.
Quoi qu’il en soit, cette expérience offre une nouvelle perspective intrigante quant à la définition de l’impact de la technologie sur les frontières entre la vie et la mort. D’ailleurs, l’objectif de cette installation artistique est d’analyser la nature de la vie au-delà de la mort, de l’essence de la créativité et de la persistance de la mémoire.
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