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Votre cerveau change en fonction de ce que vous avez fait il y a deux semaines

Une nuit agitée ou une séance d’entraînement peut affecter votre cerveau pendant 15 jours

sport
— Maria Markevich / Shutterstock.com

Le cerveau est sans nul doute le composant le plus complexe et le plus mystérieux du corps humain. Parmi ces nombreuses complexités, il a récemment été découvert que le comportement a un effet substantiel sur le cerveau. En fait, l’activité cérébrale d’une personne change en fonction de ce qu’elle a fait deux semaines auparavant.

Le lien surprenant entre le cerveau et le comportement

Le cerveau et le comportement sont intrinsèquement liés. En effet, le fait est que c’est le cerveau qui façonne notre comportement, influençant la façon dont nous pensons, ressentons et réagissons dans tous les aspects de notre vie. Les deux sont également essentiels à notre santé mentale, notre santé physique et notre bien-être. De manière générale, lorsqu’on pense au lien entre le cerveau et le comportement, on pense surtout au lien par lequel le cerveau dicte notre comportement. Pourtant, il ne faut pas oublier que le comportement a aussi une influence importante sur le cerveau.

Dans une nouvelle recherche, des scientifiques de l’université Aalto et de l’université d’Oulu, toutes deux en Finlande, ont étudié la manière dont le comportement pouvait modifier le cerveau. Et d’après les résultats de leur étude publiée dans la revue PLOS Biology, les effets de notre comportement quotidien sur notre activité cérébrale ne sont pas ponctuels, mais persistants. En fait, les chercheurs ont déterminé que notre humeur, notre rythme cardiaque, mais aussi la manière dont on a dormi, mangé et fait de l’exercice influencent notre cerveau pendant plus de deux semaines.  

dormir
— Axel Bueckert / Shutterstock.com

Tout ce que l’on fait au quotidien a un impact persistant sur le cerveau

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont suivi leur propre activité cérébrale et leur comportement sur une période de cinq mois en utilisant une combinaison de scanners cérébraux, d’appareils portables et de leurs smartphones. L’analyse des données récoltées a révélé que le cerveau ne réagit pas à la vie quotidienne par à-coups immédiats et isolés. Au contraire, l’activité cérébrale évolue progressivement en réponse aux habitudes de sommeil, à l’activité physique, à l’humeur et au rythme cardio-respiratoire sur plusieurs jours.

D’après les chercheurs, cela suggère que même une séance d’entraînement de quelques minutes ou une seule nuit agitée il y a plus de 10 jours pourrait encore affecter le cerveau – et donc également l’attention, la cognition et la mémoire – pendant un bon moment. Même des changements subtils d’humeur et de rythme cardiaque peuvent laisser des empreintes durables pouvant aller jusqu’à 15 jours sur l’activité cérébrale. Par ailleurs, les chercheurs ont également constaté que cette réponse dynamique est façonnée par divers facteurs.

Parmi ces facteurs, la variabilité de la fréquence cardiaque (une mesure de l’adaptabilité du cœur) occupait une place très importante, car elle avait une influence considérable sur la connectivité cérébrale au repos. D’après les chercheurs, cela implique que les techniques d’aide à la relaxation – comme la méditation et certaines activités physiques – pourraient aider à façonner le câblage de notre cerveau même lorsque nous ne nous concentrons pas activement sur une tâche, permettant ainsi une gestion plus efficace du stress et de l’anxiété. Enfin, face aux résultats de cette étude, les chercheurs ont voulu souligner l’importance de l’usage des nouvelles technologies – surtout les appareils portables – dans la gestion de la santé physique et mentale. Par ailleurs, voici pourquoi votre cerveau a besoin d’activités physiques.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Newsweek

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