― Branislav Nenin / Shutterstock.com

Gérald Darmanin prend une mesure radicale concernant une pratique d’un autre âge réalisée sur les jeunes filles. Le ministre de l’Intérieur veut « interdire formellement » les certificats de virginité. Pour ce faire, il souhaite « proposer une pénalisation » pour les médecins qui les distribuent.

Gérald Darmanin veut mettre fin aux certificats de virginité

C’est dans Le Parisien que Gérald Darmanin partage sa volonté de supprimer la distribution des certificats de virginité. Ces derniers font suite à un examen gynécologique qui doit prouver que l’hymen de la patiente est intact et donc, qu’elle n’a jamais eu de pénétration vaginale avant le mariage. Pourtant, certains gynécologues affirment que l’hymen se perfore seul, et ce, dès l’adolescence, que ce soit à cause des tampons ou de pratiques sportives et ne certifie pas qu’il y a déjà eu un rapport sexuel. Cette membrane, peut même être totalement absente !

En prenant en compte cette explication, le ministre de l’Intérieur s’insurge contre cette pratique : « Certains médecins osent encore certifier qu’une femme est vierge pour permettre un mariage religieux, malgré la condamnation de ces pratiques par l’Ordre des médecins. » La ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, approuve cette mesure sur RTL : « Ils seront interdits, et nous engagerons des poursuites pénales. »

Ainsi, pour faire suite à la lutte contre les séparatismes religieux, il prend des mesures fortes.

Et s’il pouvait finalement sauver des vies ?

Il est vrai que le Conseil national de l’Ordre des médecins « considère qu’un tel examen n’ayant aucune justification médicale et constituant une violation du respect de la personnalité et de l’intimité de la jeune femme, notamment mineure, contrainte par son entourage de s’y soumettre, ne relève pas du rôle du médecin. Le médecin doit refuser cet examen et la rédaction d’un tel certificat. »

Pourtant, même si ce papier est une atteinte à la dignité et à la liberté des femmes, il peut servir à protéger la jeune fille des membres de sa famille. En effet, ces derniers peuvent l’agresser physiquement si elle n’a pas ce document, voire l’emmener de force dans son pays d’origine pour réaliser un examen gynécologique. Dans ces conditions, ce certificat est indispensable pour garantir sa sécurité. C’est ce qu’affirme la gynécologue obstétricienne Ghana Hatem à LCI : « Je pense qu’il vaudrait mieux punir les parents qui exigent ça que le médecin qui essaye d’aider sa patiente. Je pense qu’on prend le problème à l’envers. »

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