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Des chercheurs établissent la cause inattendue de la plus grande éruption du XXIe siècle

L’énergie libérée était équivalente à celle des cinq plus grands essais nucléaires souterrains menés par la Corée du Nord en 2017

éruption volcan
© NASA Earth Observatory / Joshua Stevens using GOES imagery courtesy of NOAA and NESDIS)

Grâce à des simulations informatiques poussées, des chercheurs ont établi la cause probable et inhabituelle de l’éruption du volcan sous-marin Hunga Tonga, survenue il y a près de trois ans dans le sud-ouest du Pacifique.

Éruption record

Le 15 janvier 2022, le Hunga Tonga entrait en éruption, produisant le plus haut panache volcanique connu, l’orage le plus intense, ainsi que des vagues monstrueuses se propageant à une vitesse et une distance sans précédent. On estime également qu’il a projeté suffisamment d’eau dans la stratosphère pour remplir 58 000 piscines olympiques.

En dépit des quantités faramineuses de données sismiques collectées par les stations du monde entier, jusqu’à présent le déclencheur de cet évènement violent restait mystérieux. Afin d’en savoir plus, des chercheurs de l’université nationale australienne ont réalisé des simulations avancées, prenant en compte un nombre sans précédent de paramètres.

Détaillés dans la revue Geophysical Research Letters, leurs travaux suggèrent la survenue d’une explosion colossale, résultant de la compression de roches gazeuses piégées sous une mer peu profonde. Selon leur modèle, l’énergie libérée était équivalente à celle des cinq plus grands essais nucléaires souterrains menés par la Corée du Nord en 2017.

Un rebond d’une force inouïe

Ce phénomène a provoqué l’élévation d’une gigantesque colonne d’eau au-dessus du volcan sous-marin. Un tel relâchement de pression a entraîné un « rebond » d’une force inouïe, à l’origine de son éruption.

« On pensait initialement que l’interaction entre le magma chaud et l’eau de mer froide était responsable des éruptions volcaniques sous-marines d’une telle ampleur », soulignent les auteurs de la nouvelle étude.

« La modélisation basée sur les schémas d’ondes sismiques a révélé une force ascendante significative pendant l’évènement, qui nous a au départ déconcerté. Puis nous avons réalisé que la colonne avait en quelque sorte aspiré la terre avec elle. »

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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