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— suriya yapin / Shutterstock.com

De nouvelles recherches indiquent que les aliments transformés, que les nutritionnistes ne portent pas vraiment dans leur cœur, constituent la principale cause d’obésité dans le monde occidental.

L’effet de levier des protéines

Initialement proposée il y a 18 ans, l’hypothèse de l’effet de levier des protéines repose sur l’idée que, le corps humain étant naturellement poussé à rechercher et à consommer des protéines, nous avons tendance à continuer à manger jusqu’à ce que nos besoins quotidiens soient satisfaits.

Constituant la majeure partie du régime alimentaire occidental, les aliments transformés et raffinés sont généralement pauvres en protéines, impliquant que nous consommions de grandes quantités de ces aliments souvent riches en graisses et glucides afin de satisfaire nos besoins en protéines.

Pour cette nouvelle étude publiée dans la revue Obesity, Amanda Grech et ses collègues de l’université de Sydney ont cherché à déterminer dans quelle mesure l’hypothèse de l’effet de levier des protéines se vérifiait dans le monde réel. Pour ce faire, les scientifiques ont analysé les données d’une enquête nationale menée entre 2011 et 2012, documentant les habitudes alimentaires et le niveau d’activité physique de 9 341 sujets adultes.

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Des schémas clairs

Ils ont notamment constaté que lorsque les sujets prenaient un petit déjeuner assez pauvre en protéines, ils avaient tendance à consommer de plus grandes quantités de nourriture lors des repas suivants. Ce qui suggère que ces derniers tentaient de combler leurs besoins en protéines en ingurgitant plus de nourriture tout au long de la journée, appuyant l’hypothèse de l’effet de levier.

De façon logique, lorsque les personnes prenaient à l’inverse un petit déjeuner plus riche en protéines, leur consommation de nourriture était plus faible lors des repas suivants, et impliquait moins d’aliments à forte densité énergétique, riches en graisses saturées, en sucre et en sel.

« Ces résultats soutiennent l’idée que les aliments à faible teneur en protéines et hautement transformés entraînent une consommation alimentaire plus élevée en réponse à un déséquilibre nutritionnel induit par un appétit dominant pour les protéines », estime David Raubenheimer, à l’origine de l’hypothèse de l’effet de levier. « Cela confirme le rôle central des protéines dans l’épidémie d’obésité, avec des implications importantes pour la santé mondiale. »

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