Des prisons testent des casques de réalité virtuelle sur des prisonniers placés à l’isolement

Les humains utilisent les prisons depuis très longtemps, que cela soit à titre de sanction ou de rétention. Lorsque les prisons sont utilisées en guise de punition, l’objectif est de priver les prisonniers de leur liberté. Dans le monde moderne, cette notion de privation devient plus complexe, surtout avec certaines technologies, comme notamment les casques de réalité virtuelle. Que dit l’éthique à ce sujet ?

Récemment, les autorités pénitentiaires de l’État de Californie ont proposé d’introduire la technologie de réalité virtuelle pour aider les détenus ayant passé de longues périodes à l’isolement à s’adapter à leur nouvel environnement. Il faut savoir qu’aux États-Unis, il est très courant de mettre certains détenus à l’isolement pendant des périodes variant de plusieurs heures à plusieurs années. Après avoir passé autant de temps dans une toute petite pièce (presque une cage) sans lumière, sans stimulation et sans aucun contact humain, les conséquences psychologiques sont inévitables.

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Pour essayer de minimiser ces conséquences, l’organisation non gouvernementale Creative Acts a proposé l’utilisation de casques de réalité virtuelle pour les prisonniers placés à l’isolement. Notons que cette association a déjà utilisé la réalité virtuelle dans les programmes de réinsertion sociale des détenus relâchés. Si cela n’a pas posé problème, ce n’est pas le cas en ce qui concerne l’utilisation des casques de réalité virtuelle sur les prisonniers à l’isolement. Il existe plusieurs problématiques qui ont été évoquées.

Étant donné que la mise à l’isolement est destinée à couper un prisonnier du reste du monde, les casques de réalité virtuelle ne constituent-ils pas une opposition à ce concept ? Par ailleurs, le fait même qu’une personne tierce soit entrée en contact avec le prisonnier est une brèche au principe de l’isolement. Si l’on considère cela, cette technologique semble donner une forme de liberté au prisonnier. Cependant, il faut savoir que ce ne sont pas les technologies de réalité virtuelle qui posent problème, mais la pratique de l’isolement dans les prisons américaines.

D’après les textes des Nations unies, l’isolement s’apparente à de la torture, et va à l’encontre des droits de l’Homme s’il est prolongé au-delà de 15 jours. Ainsi, l’éthique concernant le port de casque de réalité virtuelle pour les détenus ne devrait pas être la principale problématique à prendre en considération.

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