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Au coeur de plusieurs enquêtes sérieuses, les ovnis connaissent une net regain de popularité depuis quelques années. Une récente étude basée sur quelque 100 000 rapports a permis de préciser les endroits où ils étaient le plus susceptibles d’être observés.
Carte thermique
Si les observations de phénomènes et objets étranges dans le ciel ne datent pas d’hier, il a fallu attendre 1947, et les déclarations du pilote Kenneth Arnold, affirmant avoir vu plusieurs soucoupes volantes, pour que naisse un véritable engouement pour les ovnis. Quelques semaines plus tard se produisait le tristement célèbre incident de Roswell, dont la culture populaire ne se remettrait jamais.
Jusqu’alors peu pris au sérieux, les mystérieux ovnis ont fait la une de l’actualité en 2017, suite à la publication par le New York Times de trois vidéos capturées par des avions de chasse américains, montrant des objets volants dont les déplacements semblaient défier la physique. Confirmés par le Pentagone, ces « phénomènes aériens non identifiés » (UAP) ont depuis conduit à la création de plusieurs programmes gouvernementaux visant à déterminer leur nature.
Constatant que très peu de recherches universitaires avaient été menées sur les UAP et les ovnis, des scientifiques de l’université de l’Utah ont épluché 98 000 rapports signalés entre 2001 et 2020 sur le territoire américain, afin de localiser leurs « points chauds ».
Pour ce faire, l’équipe a calculé le ratio de signalements par comté, produisant ainsi une « carte thermique » montrant qu’ils étaient majoritairement concentrés dans le tiers occidental des États-Unis, quand le sud-est constituait un point froid notable. Les chercheurs ont également analysé le contexte environnemental, en prenant en compte la pollution lumineuse, la couverture nuageuse et végétale, ainsi que la proximité d’aéroports et de bases militaires.
Une partie des États-Unis historiquement liée aux ovnis
Sans surprise, les observations d’ovnis étaient plus susceptibles d’intervenir dans les endroits offrant une vue dégagée du ciel et où le trafic aérien était important, deux caractéristiques associées à l’ouest américain, possédant par ailleurs une relation historique avec les ovnis (zone 51 au Nevada, Roswell au Nouveau-Mexique, Skinwalker Ranch dans l’Utah…).
Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports, la grande majorité de ces objets « non identifiés » seraient des avions classiques, militaires, des ballons, des satellites, des drones, des engins spatiaux fraichement lancés ou des véhicules peu conventionnels comme les eVTOL.
La prochaine étape consistera à établir des liens potentiels entre les « pics » de signalements et certains événements (diffusion de séries ou d’audiences portant sur les ovnis, lancement d’engins SpaceX…), et à procéder à une analyse approfondie des cas pouvant être difficilement expliqués.