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Une capsule temporelle vieille de 7 000 ans découverte dans une grotte espagnole

Elle illustre l’organisation complexe des groupes humains qui peuplaient la région au Néolithique

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Image d’illustration — Emil Litov / Shutterstock.com

Des archéologues ont identifié l’une des plus anciennes chambres funéraires de la péninsule ibérique. Remontant jusqu’à plus de 7 000 ans, les ossements y ayant été découverts offrent un rare aperçu des coutumes de l’époque.

Des datations révélatrices

Scellée depuis des milliers d’années, la grotte de la Galería del Sílex avait été découverte au début des années 1970 dans le nord de l’Espagne, mais il a fallu attendre 1979 pour que de premiers ossements humains y soient mis au jour. Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Quaternary Science Reviews, des chercheurs ont procédé au réexamen d’une partie d’entre eux, découverts dans une fosse abritant également six récipients en céramique néolithique.

La datation au radiocarbone de restes de trois individus distincts a révélé que l’endroit avait été utilisé comme site funéraire pendant une période d’environ trois millénaires. Appartenant à un individu de sexe féminin décédé vers l’âge de 13 ou 14 ans, les plus anciens remontaient à 7 000 ans, et les plus récents à environ 3 450 ans.

Alors que l’on estimait initialement que ces ossements, découverts dans une section profonde de la grotte connue sous le nom de « Sima A », constituaient les témoignages de morts accidentelles, les nouvelles analyses ont montré que ceux de l’adolescente (dénommée I-5) n’étaient pas reliés anatomiquement.

Associée à la présence de fragments de céramique, ces découvertes indiquent que les restes squelettiques les plus anciens ont été déposés délibérément dans la Galería del Sílex, repoussant d’environ 1 000 ans l’émergence des traditions funéraires néolithiques en Ibérie.

Une organisation complexe

Alors que l’endroit était initialement considéré comme un lieu de vie préhistorique, sa reclassification illustre l’organisation complexe des groupes humains qui peuplaient la région de la sierra d’Atapuerca au Néolithique.

Selon les chercheurs, si la grotte d’El Portalón était effectivement occupée par des humains à cette époque, celle d’El Mirador était dédiée à l’exploitation du bétail, et la Galería del Sílex utilisée comme site funéraire.

Ces derniers années, d’autres « capsules temporelles » ont été découvertes, notamment dans l’Himalaya et en Israël.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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