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Non invasif, rapide, efficace… Ce traitement du cancer de la prostate va changer la vie des malades

Une infirmière au chevet de son patient via Shutterstock

Chaque année en France, 71 000 nouveaux cas de malades atteints du cancer de la prostate sont diagnostiqués. Un nouveau traitement non invasif et qui enregistre un taux de 98,6 % de guérison vient donner un espoir phénoménal aux hommes souffrant de cette maladie. SooCurious vous dit tout de cette cure qui pourrait sauver de nombreuses vies. 

La prostate est une petite glande masculine située sous la vessie, à proximité des voies urinaires et génitales. Elle est aussi la première cause de cancer chez l’homme en France, devant même le cancer du poumon. En effet, chaque année, on enregistre 71 000 nouveaux cas.

 

Un schéma de l’anatomie masculine

Jusqu’aujourd’hui, il existait trois méthodes de traitement : la prostatectomie, une chirurgie d’ablation qui consiste à simplement enlever la prostate, la curiethérapie qui est une technique de radiothérapie consistant à mettre en place, à l’intérieur même de la prostate, des sources radioactives sous forme de grains émettant des rayonnement qui détruisent les cellules cancéreuses, et enfin la radiothérapie externe qui inclut 42 à 45 séances administrées sur plus ou moins deux mois, à raison de 5 jours par semaine.

Néanmoins, un essai clinique américain mené sur cinq ans apporte une nouvelle solution de traitement. Baptisé « SBRT » (Stereotactic Body Radiation Therapy ou Radiothérapie stéréotaxique en français), ce système de radiothérapie non invasif envoie des radiations à hautes doses de façon ciblée et sous différents angles dans la tumeur du patient. En plus de permettre de réduire le nombre de séances de rayons (cinq séances contre une quarantaine avec un traitement traditionnel), cette technique enregistre également un taux impressionnant de guérison s’élevant à 98,6 %.

Le cancer de la prostate via Shutterstock

L’étude a été menée à l’Ecole médicale du Sud-Ouest de l’université du Texas (l’US Southwestern) et s’est effectuée sur un total de 91 patients, tous diagnostiqués pour la première fois d’un cancer de la prostate de stade 1 ou 2. Chacun a été soumis à cinq séances de SBRT pour soigner la maladie et tous ont été ensuite suivis par les chercheurs à la tête de l’étude durant cinq ans. Au terme de l’essai, seulement 1 patient sur les 91 a connu une réapparition du cancer.

Terry Martin, un pilote d’avion de ligne retraité, a été l’un des patients de l’essai. Il confie : « Je vis à 45 minutes de l’US Southwestern. Lorsque j’ai dû choisir une option de traitement, le nombre de séances de radiations a été un véritable poids dans la balance : la différence est énorme entre 5 séances et 44. Seulement dix jours après mes cinq séances de SBRT, j’ai ressenti un retour à la normale au niveau de ma santé. »

Un patient durant une consultation via Shutterstock

Le docteur Raquibul Hannan, professeur assistant en radiothérapie ontologique et à la tête de cette étude, rapporte quant à lui : « Le taux de guérison du SBRT est élevé en comparaison aux approches de traitement conventionnelles qui enregistrent entre 80 et 90 % de réussite. Les effets secondaires, quant à eux, restent les mêmes. »

En effet, si cette technique permet d’alléger le nombre de séances de radiothérapie et qu’elle enregistre un taux de guérison impressionnant, elle n’efface par pour autant les effets secondaires dus aux radiations. Sur le court terme, les patients ont été sujets à des problèmes urinaires (des envies pressantes, fréquentes et des brûlures durant la miction) ainsi que des irritations rectales. Ces quelques complications ont cependant disparu au bout de quatre semaines.

 

Le docteur Raquibul Hannan

Aussi, le docteur Hannan rapporte que l’équipe de scientifiques en charge de l’essai a découvert que sur le long terme, les patients pouvaient développer des problèmes rectaux et urinaux comparables à ceux développés lors des traitements traditionnels. Enfin, il a également été noté une diminution de la fonction érectile chez 25 % des patients, ce qui est tout de même moins que durant les cures habituelles.

Désormais, l’équipe de chercheurs souhaite étendre ses recherches jusqu’aux patients atteints d’un cancer de la prostate de stade 3, ainsi qu’aux malades atteints d’un cancer du larynx et du sein.

Le ruban bleu pour le cancer de la prostate via Shutterstock

Ce traitement est un véritable espoir pour les malades atteints du cancer de la prostate ! Si les effets secondaires sont les mêmes que dans les traitements traditionnels, il a l’avantage de soigner plus rapidement les patients et avec un taux de réussite tout à fait exceptionnel. A la rédaction, nous espérons vivement que son application pourra s’étendre à d’autres types de cancers. Si les découvertes médicales vous intéressent, alors découvrez ce traitement révolutionnaire qui soigne les cancers du sang.

Par Joana Pimenta, le

Source: Science Daily

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