Le cancer du poumon en hausse chez les non-fumeurs : la pollution de l’air en cause

De manière générale, le principal facteur de développement d’un cancer de poumon est le tabagisme. Pourtant, il a été observé que le nombre de cas de cancer chez les non-fumeurs n’a cessé de grimper au cours des dernières années et, depuis lors, les scientifiques cherchent une explication à cette tendance. Une cause commune a finalement été identifiée.

Le cancer du poumon : le cancer le plus meurtrier au monde

Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer dans le monde. Comme on peut s’y attendre, les fumeurs sont les personnes les plus exposées à ce type de cancer. Le risque de cancer du poumon augmente avec la durée et le nombre de cigarettes fumées tout au long de la vie. La recherche a montré qu’arrêter de fumer – même après de nombreuses années de tabagisme – réduit considérablement les risques de développer un cancer du poumon. Cependant, ce cancer peut également survenir chez les personnes qui n’ont jamais fumé, même en excluant le tabagisme passif.

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Il a été constaté au cours des dernières années une nette augmentation dans le nombre de cas de cancer du poumon chez les non-fumeurs. Au niveau mondial, il est estimé que plus de 12 % des cas de cancer du poumon se produisent chez les non-fumeurs. À titre de comparaison, ce chiffre était à 7 % en l’an 2000, selon les statistiques de la Société de pneumologie de langue française. La question serait maintenant de savoir pourquoi autant de personnes sans passif de tabagisme développent un cancer du poumon.

La pollution de l’air, une menace pour la santé de tous

Les chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS et de l’université médicale du Guangdong en Chine ont mené une vaste étude sur ce sujet. Et d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Lancet Respiratory Medicine, la principale cause d’adénocarcinome pulmonaire chez les non-fumeurs est la pollution de l’air. Notons que l’adénocarcinome est le terme utilisé pour désigner un cancer qui se forme dans un type particulier de cellules, appelées cellules glandulaires. L’adénocarcinome pulmonaire est le sous-type le plus courant du cancer du poumon. Il s’agit également du type de cancer le plus courant chez les patients qui n’ont jamais fumé.

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé les données de l’Observatoire mondial du cancer (GLOBOCAN) pour 2022 et celles des volumes successifs de la série de rapports « Incidence du cancer sur les cinq continents » (CI5). Les analyses se sont notamment concentrées sur les quatre principaux sous-types de cancer du poumon : l’adénocarcinome, le carcinome épidermoïde, le carcinome à petites cellules et le carcinome à grandes cellules. Les résultats ont confirmé que l’adénocarcinome pulmonaire a été le sous-type prédominant de cancer du poumon ces dernières années.

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Ils ont également permis d’estimer qu’en 2022, il y a eu près de 2,5 millions de nouveaux cas de cancer du poumon dans le monde. Plus d’hommes que de femmes souffrent de cancer du poumon, mais une hausse a été observée dans le nombre de cas chez les femmes. L’étude a également montré que le cancer du poumon chez les non-fumeurs est désormais la cinquième cause de décès par cancer dans le monde. Et jusqu’à 70 % des nouveaux cas de cancer du poumon chez les non-fumeurs avaient la pollution comme principal facteur de risque. Dans l’ensemble, l’étude a aussi révélé que la plus grande charge d’adénocarcinome pulmonaire attribuable à la pollution de l’air a été observée en Asie de l’Est, en particulier en Chine.

Par ailleurs, pourquoi la majorité des fumeurs n’ont-ils pas de cancer des poumons ?