C’est terminé : la calotte glaciaire du Groenland sur le point d’atteindre le point de non-retour

La fonte de la calotte glaciaire du Groenland est l’un des signes les plus déterminants et inquiétants du réchauffement climatique. C’est pour cette raison qu’il est si important d’étudier ce phénomène. Dans une récente étude, des scientifiques ont identifié quel serait le point de basculement d’irréversibilité de cette catastrophe écologique.

Les conséquences catastrophiques de la fonte des glaces

Depuis des décennies, presque tous les glaciers du Groenland subissent une perte de glace importante en raison du réchauffement climatique. Au cours des deux dernières décennies, des recherches ont montré que la perte d’eau de fonte a atteint une moyenne d’environ 300 gigatonnes par an, soit suffisamment d’eau pour remplir chaque année 48 millions de piscines olympiques. Bien évidemment, le recul de ces calottes de glace a de graves conséquences non seulement pour l’Arctique, mais aussi pour le climat mondial. Il faut en effet savoir que la fonte des glaces de l’Arctique n’est pas seulement catastrophique pour l’écosystème local.

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Elle a un impact très important sur le niveau de la mer, mais également sur sa composition. Ces phénomènes peuvent entraîner des effets en cascade environnementaux qui provoqueront des catastrophes naturelles graves, dont des inondations, des ouragans et des sècheresses dans certaines régions du monde. Pour l’instant, on peut dire que la fonte des glaces du Groenland n’a pas encore atteint son point critique. Cependant, une nouvelle étude réalisée par une équipe de chercheurs norvégiens et néerlandais a montré que ce phénomène est tout près de son point de basculement.

Avons-nous déjà franchi le point de non-retour ?

En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue The Cryosphere, la calotte glaciaire du Groenland pourrait s’effondrer de manière irréversible d’ici la fin du siècle si les températures mondiales franchissent de manière permanente le seuil d’un réchauffement de 2 degrés Celsius par rapport à l’époque préindustrielle. Pour conséquence, cela pourrait entraîner une élévation du niveau de la mer d’environ sept mètres, ce qui aurait certainement de graves répercussions sur les communautés côtières et perturberait les écosystèmes marins du monde entier.

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont utilisé un modèle climatique pour simuler l’impact de différents climats sur la masse superficielle du Groenland. En d’autres termes, ils ont appliqué différents scénarios climatiques pour voir à quelle vitesse ou à quelle lenteur la calotte glaciaire du Groenland fondrait. Les résultats ont montré que le point de basculement de la calotte glaciaire du Groenland se produit lorsque près de 230 gigatonnes de glace disparaissent en une seule année, ce qui correspond à une diminution de 60 % par rapport à l’équilibre préindustriel de la calotte glaciaire.

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Notons que ce seuil est déjà franchi depuis le début des années 2000. En 2019, les scientifiques ont même enregistré une perte de glace record au Groenland avec une perte de plus de 500 gigatonnes. Si les tendances actuelles persistent, la calotte glaciaire pourrait atteindre un état critique d’ici la fin du siècle. C’est fortement probable dans la mesure où le processus de basculement a démarré avec un réchauffement climatique aux alentours du seuil de 1,5 degré Celsius défini par l’accord de Paris. Or, d’après les scénarios climatiques les plus pessimistes, une augmentation de 3,4 degrés est à prévoir d’ici 2100.

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