S’il est extrêmement nocif pour notre santé, le plastique est un fléau que nous infligeons également aux animaux marins qui peuplent les océans de la planète. C’est ce dimanche 1er décembre que la Scottish Marine Animal Strandings Scheme (SMASS) fut le témoin privilégié de cet accablant constat, avec la lugubre découverte d’un cachalot échoué sur l’île Harris en Écosse. L’animal avait ingurgité environ 100 kilos de déchets, relançant plus que jamais le débat sur l’influence de la pollution sur la vie marine.

C’est en menant une vaste enquête sur la mort et l’échouage de baleines et de dauphins sur les côte écossaises que la SMASS, organisation oeuvrant pour le bien-être de la vie aquatique depuis 1994, a fait la macabre découverte. Un cachalot, identifié comme étant « un jeune mâle adulte » selon les spécialistes a été retrouvé le ventre rempli de déchets « aussi bien terrestres que marins », a déploré l’association.

Disséqué par les spécialistes à leur arrivée, ces derniers ont été surpris de trouver à l’intérieur du jeune mammifère divers objets tels que des filets de pêche, des gobelets en plastique, des sacs plastiques, des gants et bien d’autres déchets. La mort de l’animal, estimée à 48 heures précédant sa découverte par l’association, soit au 28 novembre, n’a peut-être pas été directement causée par l’impressionnante quantité de déchets ingurgitée par le cétacé, mais met une nouvelle fois en exergue le danger que représente l’industrie du plastique pour la faune marine.

La diversité des déchets retrouvés dans les intestins de ce cachalot symbolise également la nocivité de l’industrie de la pêche pour les animaux marins, et alerte sur les dangers de la pêche intensive aussi bien que sur ceux causés par l’activité humaine. Trop imposant pour être déplacé ou rejeté à l’eau, le cachalot de 20 tonnes a dû être enterré sur place. Pour la SMASS, cette découverte n’est hélas que la partie immergée de l’iceberg : ces derniers temps, échouages de baleines et de dauphins en Écosse connaissent une importante recrudescence, passant du nombre de 204 cas en 2009 à plus de 930 en 2018.

Image d’illustration — Riza Azhari / Shutterstock
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