Face à la prolifération d’emballage plastique dans les océans et à la timidité des grandes multinationales pour repasser à la consigne en verre, la startup Green Gen Technologie semble avoir trouvé la solution. Fruit de quatre ans de recherches, elle est constituée de résine de pin et de lin ! Une idée écologique et novatrice, qui pourrait révolutionner l’industrie de la boisson.

 

Réduire les problématiques environnementales liées au plastique

« Il y a quelques années, je me suis dit qu’on devait pouvoir trouver quelque chose de nouveau comme packaging pour le vin. Et puis mon associée a vu une émission sur le lin, une fibre hypertechnique que l’on utilise depuis la nuit des temps et plus récemment dans la voiture Tesla », a déclaré James de Roany, le PDG de Green Gen Technologie.

Une idée lumineuse, qu’il a fallu près de quatre ans à mettre en place. En effet, le challenge le plus difficile pour la firme fut dans un premier temps de déterminer un tissage du lin capable de s’adapter à la forme d’une bouteille, qui doit être à la fois esthétique et pratique. Pour ce faire, ils ont fait appel à une société suédoise, leader mondial du composite végétal, qui a mis en place la technique du tissage cylindrique, parfaitement adaptée à la création d’une  telle bouteille.

Avec un bilan carbone proche de zéro, une recyclabilité aisée (la bouteille peut être compostée), et un transport facilité par son poids léger, la bouteille possède nombreux atouts. Également incassable contrairement à celles en verre, elle pourrait être une alternative idéale aux bouteilles faites de verre et de plastique, et intéresse aujourd’hui, en plus de viticulteurs et d’industriels, « de très grosses sociétés de parfumerie« .

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Le lin, un choix de production naturel

Alors que la firme a considéré l’utilisation de plusieurs matériaux biodégradables, le lin s’est progressivement imposé comme le choix le plus logique dans la production des nouvelles bouteilles. Résistant léger et durable , ce matériau possède aussi des avantages écologiques considérables : le lin se cultive facilement, sans irrigation ni traitement et près de 70 % de sa production se fait en France. Une aubaine, qui pourrait favoriser une production de proximité et permettre une mise en valeur des agriculteur français sur le marché mondial.

Pour l’instant, le liquide dans la bouteille est isolé grâce à un film plastique situé à l’intérieur, et l’objectif à court terme de Green Gen Technologie est de remplacer ce film par du PLA, un plastique 100 % biosourcé provenant de maïs ou de canne à sucre. Une fois ce processus achevé, la bouteille pourra donc se revendiquer 100 % biosourcée.

Autre bémol : la bouteille reste onéreuse et coûte plus de trois euros l’unité. Cependant, la startup ne désespère pas car l’idée enchante les groupes de vins et spiritueux, qui pourraient devenir de solides investisseurs dans un futur proche.

L’occasion pour la firme de pencher sur d’autres projets :si le projet de James de Roany fonctionne, il envisage l’exploitation d’autres matières premières dans la fabrication de ces bouteilles, comme le chanvre. Affaire à suivre de très près !

Pixabay

 

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