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Pourquoi voit-on si peu de baleineaux bleus ? Les scientifiques semblent avoir percé le mystère

Le taux d’observation de couples mère-baleineau est de seulement 3,1 %

Baleine Bleue
— Ethan Daniels / Shutterstock.com

Depuis bien longtemps, les spécialistes peinent à apercevoir des baleineaux bleus. Désormais, des scientifiques pourraient avoir enfin une explication à ce mystère. Une avancée qui pourrait aider à mieux conserver cette espèce en danger critique d’extinction. Explications.

Des baleineaux bleus quasi inexistants

Les baleines bleues sont des mammifères géants qui donnent naissance à leurs petits tous les deux ou trois ans. Les naissances sont particulièrement discrètes, les petits étant rarement aperçus et observés. Les taux de grossesse pouvant atteindre 33 à 50 % pour l’espèce, il est mystérieux que le taux d’observation de couples de baleines bleues mère-baleineau soit en moyenne de 3,1 %.

Selon les chercheurs, la faible survie du foetus, le faible taux de natalité et la séparation de la mère et de son petit sont les raisons probables pour lesquelles si peu de baleineaux sont repérés. Cela suscite des inquiétudes quant à la survie de l’espèce.

Une question de saison

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Endangered Species Research, la principale raison pour laquelle les baleineaux bleus sont rarement repérés pourrait être que les chercheurs préfèrent l’été pour étudier leurs rassemblements. Toutefois, « les petits naissent en automne et en hiver. Ils sont sevrés avant de retourner dans les zones d’alimentation », a expliqué le co-auteur de l’étude, Trevor Branch, de l’université de Washington.

Les baleines bleues sont connues pour migrer durant l’été afin de se nourrir dans les régions plus froides, comme au large de la Californie. Elles retournent vers des régions plus chaudes comme le golfe de Californie et l’est du Pacifique tropical en hiver, prêtes à mettre bas. « Les baleines bleues donnent naissance à leurs baleineaux ou mettent bas peu après avoir quitté leurs aires d’alimentation estivales et les sevrent sept mois plus tard, juste avant leur retour », a précisé Trevor Branch.

L’expert ajoutant également : « Cette nouvelle idée fournit une explication alternative à la raison pour laquelle certaines populations de baleines bleues semblent produire très peu de baleineaux : ce n’est pas un échec de production de baleineaux, c’est parce que le travail de terrain dans ces populations est naturellement concentré dans des zones d’alimentation estivales facilement accessibles. »

De l’hiver au printemps

L’étude suggère finalement qu’un nombre plus élevé de baleineaux pourrait être observé lors d’études sur le terrain concentrées dans les régions où les baleines bleues se déplacent en hiver et au printemps. « Pour les zones d’alimentation estivales, le modèle conceptuel prédit une diminution rapide des proportions à mesure que la saison progresse de novembre à février dans l’hémisphère sud et de mai à août dans l’hémisphère nord », a conclu Trevor Branch.

Le biologiste prévoit désormais de tester cette idée avec des données de terrain mensuelles dans chaque région, combinées à des estimations de la taille des baleineaux par mois.

Par ailleurs, des scientifiques ont découvert un harpon vieux d’un siècle dans le corps d’une baleine boréale.

Par Cécile Breton, le

Source: Independent

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