Une étude révèle que certains polluants peuvent influencer la proportion de nouveau-nés garçons et filles. Pour l’instant, il est difficile de déterminer l’ampleur de ce phénomène, mais il pourrait avoir de graves conséquences à l’avenir.
L’étude prend en compte des données sur des millions de personnes
Et si la pollution avait une influence sur le sexe des bébés ? Une étude publiée dans la revue PLOS Computational Biology a été menée par des chercheurs du Karolinska Institutet, en Suède, et de l’université de Chicago, aux États-Unis. Les chercheurs se sont basés sur deux grandes bases de données. La première concerne 150 millions de personnes et plus de 3 millions de bébés nés aux États-Unis entre 2003 et 2011. La seconde concerne dix millions de personnes et 3,25 millions de naissances en Suède entre 1983 et 2013.
Les chercheurs ont passé au crible les informations concernant les conditions météorologiques et les polluants lors de chaque naissance. Pour cela, ils se sont servis de données provenant d’autres registres nationaux, dont l’Environmental Protection Agency (EPA) aux États-Unis.
Plusieurs facteurs ont une influence sur le sexe-ratio des bébés
Les résultats de l’étude indiquent que le sexe-ratio des bébés, c’est-à-dire la proportion des sexes des bébés, n’est pas affecté par la météo ou d’autres facteurs comme la criminalité, le chômage ou encore les temps de trajet au quotidien pour se rendre au travail. En revanche, les chercheurs ont établi un lien avec de nombreux polluants. Dans la généralité, les polluants en question sont présents dans l’air (mercure, plomb, fer, aluminium) et dans l’eau (chrome, arsenic).
Outre les polluants, certains facteurs comme la sécheresse extrême, les permis industriels et les logements vides dans une zone définie auraient également une influence sur le sexe-ratio des bébés. Enfin, les chercheurs ont également évalué la corrélation entre deux événements stressants survenus aux États-Unis et la proportion de nouveau-nés garçons et filles. Ils ont conclu que l’ouragan Katrina (2005) n’avait aucune influence sur le sexe-ratio, tandis que la fusillade de Virginia Tech (2007) avait une corrélation avec le sexe-ratio.
Cette étude est la première sur de nombreux polluants chimiques et autres facteurs environnementaux utilisant de grands ensembles de données provenant de deux continents. Les scientifiques indiquent que nous pouvons nous fier à ces résultats.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: ZME Science
Étiquettes: pollution, bébés, sexe
Catégories: Sciences, Actualités
Bonjour. Mais quels sont donc les résultats de ces études ? Dans quel (ou quels !) sens ces pollutions influencent-elles la répartition filles-garçons à la naissance ? Merci.