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Des policiers ouvrent le feu sur un bar gay qui venait en aide aux manifestants Black Lives Matter

Les employés du bar distribuaient simplement des bouteilles d'eau tout en s'occupant des blessés

Image d’illustration — Sara Carpenter/ Shutterstock.com

Alors que les émeutes se poursuivent aux États-Unis suite au meurtre de George Floyd, un homme noir tué par un policier qui a longuement laissé son genou appuyé contre le cou de M. Floyd, à Raleigh, un bar LGBTQ+ a été visé par la police, après avoir été vandalisé et tagué de symboles suprémacistes blancs.

Des symboles suprémacistes tagués sur le bar

C’est peut-être encore une histoire de bavures policières, rapportées par The News and Observer, un journal de Raleigh, capitale de Caroline du Nord, un État du Sud des États-Unis. Un bar LGBTQ+ a été attaqué par la police après que cette dernière a reçu un appel anonyme disant que les personnes travaillant dans le bar donnaient de l’eau aux manifestants.

Tim Lemuel, directeur du bar Ruby Deluxe, a découvert dimanche que son bar avait été visé par des suprémacistes blancs, qui y ont tagué certains de leurs symboles, et vandalisé. Le lendemain, il a décidé, avec ses employés, de venir réparer les dégâts et protéger le bâtiment des manifestations. Ils ont commencé à prendre soin des manifestants qui étaient blessés et à leur offrir de l’eau et à manger.

Des tirs de police sans raison et sans réelle prévention

La police est arrivée à ce moment-là. Ils ont plus tard été identifiés comme étant sous les ordres du shérif de Wake County. Selon Tim Lemuel, lui et son équipe travaillaient depuis 7 heures sans que les autorités n’y trouvent rien à redire, quand soudainement, ils se sont avancés armés vers eux. Dans une vidéo qui a été vue plus de 160 000 fois sur Twitter, on y voit M. Lemuel montrant le bar et criant « C’est mon bar. Je loue le bâtiment ». Ce à quoi le policier répond « Bougez ! On vous aura prévenu ! » « Je me fiche d’où vous allez, vous devez partir. » On entend ensuite 2 tirs successifs, et le policier crie : « Bougez ! C’est fini. Partez ! »

Personne n’a été blessé. Mais Tim Lemuel affirme que certains de ses collègues ont été terrifiés. « J’ai été 8 ans dans l’armée, donc les tirs ne me dérangent pas, mais mon équipe était absolument terrorisée », affirme-t-il. « Si vous n’avez jamais été dans une telle situation, vous pouvez avoir l’impression que vous allez mourir. »

Cet épisode vient semer davantage de confusions dans un pays en proie à de telles émeutes. Alors qu’on déplore de nombreuses bavures policières lors de ces manifestations (manifestations qui ont d’ailleurs commencé à cause de telles bavures), cette histoire vient renforcer le sentiment de chaos qui règne aux États-Unis. Dans un autre registre, la Caroline du Nord s’est retrouvée sur le devant de la scène aux États-Unis, quand Trump a annoncé vouloir chercher un autre État dans lequel se tiendrait la Convention républicaine qui élira le candidat à la présidentielle. Le gouverneur de l’État avait en effet annoncé qu’à cause de la situation sanitaire, un tel rassemblement ne pourrait avoir lieu.

Par Marine Guichard, le

Source: LGBTQ Nation

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