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Les baleines à bosse entrent dans le club très fermé des animaux qui utilisent des outils de chasse

Ces géantes des océans ne cessent de nous surprendre

Baleines Bosse
— sasha_gerasimov / Shutterstock.com

De récentes séquences vidéo ont offert un aperçu sans précédent de la stratégie employée par les baleines à bosse pour maximiser leur capture de nourriture, leur permettant de rejoindre le club très fermé des espèces chassant à l’aide d’outils.

Chasse optimisée

Les outils en question sont des « filets de bulles », produites par l’évent des cétacés afin de rassembler et emprisonner les petits crustacés (krill) dont ils se nourrissent. Si cette technique de chasse ingénieuse, consistant à nager en cercle vers la surface tout en émettant les fameux filets, était connue, le suivi d’individus évoluant au large de l’Alaska à l’aide de balises et de drones a permis d’éclairer sa complexité, sa flexibilité et son efficacité.

En analysant ces données et séquences vidéo, l’équipe a découvert que Megaptera novaeangliae contrôlait activement la profondeur du filet, la taille des anneaux internes et l’espacement entre les bulles d’air. Ce qui lui permettait de capturer jusqu’à sept fois plus de proies en une seule plongée, sans dépenser davantage d’énergie.

« De nombreux animaux utilisent des outils pour optimiser leur recherche de nourriture, mais très peu les créent ou les modifient », rappelle Lars Bejder, chercheur à l’université de Hawaï et co-auteur de la nouvelle étude, publiée dans la revue Royal Society Open Science.

Les comportements récemment observés placent M. novaeangliae dans le groupe très réduit d’espèces fabriquant leurs propres outils de chasse, comprenant notamment l’Homme et le chimpanzé.

Des implications pour l’avenir de M. novaeangliae

Mesurant jusqu’à 18,3 mètres de long, la baleine à bosse est l’un des plus grands animaux de la planète. Décimée par l’industrie baleinière aux XIXe et XXe siècles, l’espèce a vu ses populations augmenter au cours des dernières décennies, mais reste confrontée à une multitude de menaces (pollution, changement climatique, perte d’habitat, collision avec des navires…).

Selon Bejder et ses collègues, la flexibilité comportementale et l’ingéniosité mises en évidence par leurs travaux constituent des armes précieuses pour relever ces défis.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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