Ange de la mort pour certains, icône de la culture geek pour d’autres, Azrael est un personnage fascinant présent dans l’univers de DC Comics depuis 1992. Que vous l’ayez découvert dans les pages de la saga Knightfall ou dans les épisodes de la série Gotham, il ne vous a certainement pas laissé indifférent. SooGeek revient sur ce mystérieux personnage, devenu l’idole d’un culte et vilain de haut calibre.
C’est sous le pinceau de Joe Quesada qu’Azrael fut pour la première fois représenté dans le catalogue de DC Comics. Créé en collaboration avec le scénariste Dennis O’Neil, il a, depuis le début des années 90, participé au développement de nombreux récits dans les aventures de Batman. Sa première apparition a lieu dans les pages de Batman : Sword Azrael et c’est dans ce même comic book que le lecteur découvre l’identité et l’origine de ce nouveau vilain.
De son vrai nom Jean-Paul Valley, Azrael fut créé par l’Ordre de St Dumas, une assemblée religieuse dont l’histoire traverse le temps. En effet, pour comprendre son origine, il faut remonter au temps des croisades, au XIVe siècle. A cette époque, une armée de guerriers extrêmement croyants lutte contre les personnes ne respectant pas les préceptes de leur religion. Petit à petit, ses membres s’éloignent de l’Eglise catholique, alors jugée trop laxiste, avant de s’y opposer violemment.
Ensemble, ils fondent l’Ordre de St Dumas, une secte violente qui subsistera des siècles durant. Au fil du temps, l’Ordre tisse des relations avec les hauts dignitaires du monde entier et amasse une fortune colossale, le plaçant au-dessus de toute loi. Clandestins, ses membres font justice eux-mêmes jugeant ceux qui, selon eux, vont à l’encontre de la volonté de Dieu.
Aucun écart n’y est toléré : fidèles et membres de l’Ordre risquent leur vie à chaque écart ou désobéissance. Le bourreau, nommé Azrael II, est chargé de faire régner l’Ordre dans ses rangs et d’annihiler les ennemis du culte. Elevé à la dure, il est manipulé depuis son plus jeune âge pour devenir un guerrier invincible au service de ses pairs. Transformé aussi bien physiquement que mentalement, il porte sur ses épaules la responsabilité de défendre ceux qui l’ont élevé.
Ce n’est qu’à la fin du XXe siècle que Jean-Paul Valley fait son apparition : conditionné comme ses prédécesseurs, il est sauvé par Batman qui l’aide à s’échapper du culte. Leur relation deviendra de plus en plus forte avec le temps faisant de l’Exécuteur un allié de la Bat-family. Mis en lumière dans Knighfall, il remplace Bruce Wayne sous le masque de la chauve-souris quand le milliardaire est mis au tapis par Bane. Leur rencontre, bien qu’ayant aidé Valley à comprendre les horreurs commises par l’Ordre, ne lui permettra pas de s’en remettre totalement. Bien trop instable mentalement pour assumer le rôle de justicier, il remettra sa cape et son masque à Bruce Wayne avant de se lancer en croisade, contre l’Ordre cette fois-ci.
Cette nouvelle quête sera pour lui l’une des plus difficiles de sa vie : en enfilant à nouveau le costume d’Azrael pour bénéficier des pouvoirs qui lui sont liés, il retrouvera sa personnalité d’antan qu’il perdra automatiquement une fois le costume retiré. Souffrant d’une double personnalité, il doit constamment lutter pour retrouver la voie du bien, de la morale. En conséquences des manipulations menées par l’Ordre de St Dumas, il est en proie à des hallucinations et imagine être une figure biblique, remplissant sa tâche de la façon la plus violente qui soit.
Différentes histoires relatent son enfance : fabriqué par l’Ordre, il aurait été mêlé à de l’ADN d’animal lui donnant une force extraordinaire et des capacités bien supérieures à celles des hommes. Eloigné du culte dès son enfance, il grandit en développant des capacités intellectuelles tout aussi impressionnantes que sa force physique et alors qu’il mène brillamment ses études, il est contacté par son père, mourant. Ce qu’il ne sait pas c’est qu’il est le fils d’Azrael et qu’avec son décès, Jean-Paul hérite des responsabilités de cette figure divine.
A la fois bon et mauvais, Azrael représente à lui seul la complexité des personnages de DC Comics. Souhaitant plus que tout sortir de la condition qui est la sienne, il est soumis à une lutte intérieure incessante, tiraillé entre le bien et le mal. Ce personnage intimement lié à l’histoire de Batman l’est tout autant à celle de l’Ordre de St Dumas et fort d’un passé fascinant, il représente pour les scénaristes une aubaine quant à la création de nouveaux récits, aussi bien sur papier que sur grand écran.
Par JJJ, le
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