Aller au contenu principal

Les décès de nouveau-nés explosent au Texas depuis l’interdiction de l’avortement

Depuis 2021, cet État américain limite drastiquement le recours à l’avortement, même en cas de viol ou d’inceste

Texas Avortement
— Vic Hinterlang / Shutterstock.com

Une récente étude menée par des chercheurs de l’École de santé publique Bloomberg de l’université Johns Hopkins met en lumière les conséquences inattendues des lois restrictives sur l’avortement au Texas. Cette mesure est associée à une hausse des décès infantiles et du nombre de bébés nés avec des anomalies congénitales.

La loi Senate Bill 8 (SB8) qui est entrée en vigueur au Texas en 2021 interdit les avortements dès que les battements de cœur du fœtus sont détectables, souvent dès la cinquième ou sixième semaine de grossesse. Contrairement à d’autres lois, celle-ci ne prévoit aucune exemption pour les cas d’anomalies congénitales.

Pour cette étude publiée dans la revue scientifique JAMA Pediatrics, les experts ont analysé les données sur les décès de nourrissons au Texas et dans le reste des États-Unis entre 2021 et 2022. Les résultats révèlent une augmentation significative des décès de nourrissons au Texas, passant de 1 985 à 2 240, soit une hausse de 255 décès en un an. Cela représente une augmentation de 12,9 % des décès de nourrissons au Texas. En comparaison, une hausse de seulement 1,8 % a été relevée dans le reste des États-Unis à la même période. Les résultats de l’étude démontrent également que les décès de nourrissons attribuables à des anomalies congénitales ont augmenté de manière significative au Texas. Il a été constaté une hausse de 22,9 % au Texas entre 2021 et 2022, alors que cette tendance a diminué de 3,1 % dans le reste des États-Unis au cours de la même période.

Les chercheurs soulignent que de telles politiques pourraient avoir des conséquences profondes et indésirables, affectant directement la vie et la santé des communautés concernées. « Les résultats suggèrent que les politiques restrictives en matière d’avortement peuvent avoir des conséquences importantes et non voulues en termes de traumatismes pour les familles et de coûts médicaux, en raison de l’augmentation de la mortalité infantile », ont-ils déclaré. Pour rappel, une fille de 10 ans enceinte après un viol doit changer d’État pour avorter.

Par Kanto Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Retour au moyen-âge, encore des lois faites par des hommes. Ok, vous interdisez l’avortement ! alors stérilisez tous les mecs !