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Un nouvel avion spatial robotisé volant aux confins de l’espace pour traquer les satellites espions

Une nouvelle frontière

avion spatial robotisé
— © Dawn Aerospace

Un essai couronné de succès. L’avion spatial Aurora a récemment franchi le mur du son et imagé plusieurs cibles grâce à ses puissants capteurs. À terme, celui-ci sera notamment chargé de la surveillance des satellites espions en orbite basse.

Espace encombré

Avec la chute des coûts de lancement des satellites et le déploiement récent de véritables constellations, l’orbite terrestre basse est aujourd’hui plus encombrée que jamais : on estime qu’au moins 10 000 engins actifs et 3 000 hors service gravitent au-dessus de nos têtes à plusieurs milliers de kilomètres par seconde.

En plus d’augmenter considérablement le risque de collisions, qui génèreraient de grandes quantités de débris à même de perturber le lancement de nouveaux satellites voire à terme de missions spatiales, cette situation complique également le suivi de ces engins, dédiés à la navigation, aux télécommunications, à la surveillance météorologique ou l’espionnage.

Pour surmonter ce défi, Dawn Aerospace a conçu Aurora, son « avion spatial autonome » embarquant l’ensemble de capteurs avancés « Morning Sparrow », capable d’imager précisément des objets se trouvant sur des orbites très basses, basses, ou des trajectoires suborbitales.

Aurora

Mesurant un peu moins de 5 mètres de long pour une envergure de 4 mètres, le prototype Mark II a décollé le 17 juillet dernier du Centre aérospatial national de Tāwhaki (Nouvelle-Zélande) pour un vol d’essai l’ayant vu atteindre une altitude de 20 000 mètres et une vitesse maximale sensiblement supérieure à Mach I grâce à son moteur-fusée à propergol.

Là, à la limite de l’espace aérien « contrôlé », ses capteurs à champ de vision étroit et large (dont les flux sont traités et combinés numériquement afin de fournir un panorama stéréoscopique détaillé) ont été déployés, imageant avec succès plusieurs cibles.

Selon Dawn Aerospace, ces différents atouts, associés à l’agilité de l’avion et la possibilité de le faire décoller de pistes conventionnelles, ouvrent la voie à un suivi sans précédent des satellites et engins spatiaux. Les prochains tests, impliquant le plus imposant prototype Mark III, le verront atteindre des altitudes bien supérieures.

Plus tôt cette année, la société Radia avait dévoilé l’avion géant WindRunner, 12 fois plus grand qu’un Boeing 747.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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