
Une récente démonstration aérienne a rapproché un peu plus le concept « Loyal Wingman » de la réalité, avec un F-22 Raptor de 5e génération ayant pour la première fois commandé un drone en vol.
Fidèles soutiens
Si, dans un passé pas si lointain, les avions de chasse étaient relativement bon marché et pouvaient être développés en un temps réduit, avec des armées de l’air même modestes comptant un grand nombre d’escadrons, les récents progrès technologiques ont fait exploser leurs coûts.
Pour parer à cette situation, de nombreuses nations de premier plan se tournent aujourd’hui vers les drones. Capables d’assister efficacement les chasseurs conventionnels, ceux-ci se révèlent environ trois fois moins onéreux, et présentent en outre l’avantage de pouvoir opérer dans des conditions qui seraient jugées trop risquées pour un pilote humain.
L’armée de l’air américaine s’est récemment engagée à acquérir un millier de ces « équipiers », aux performances comparables à celles d’avions de chasse classiques, qui seront associés à 500 appareils pilotés de 5e et 6e génération.
Another breakthrough by Skunk Works®. 🦨
— Lockheed Martin (@LockheedMartin) November 19, 2025
Our technology enabled an F-22 pilot to control an uncrewed system in flight, advancing integrated teaming. pic.twitter.com/x82rmeCNGb
Recevant leurs ordres d’un « commandant de mission » humain, ces drones s’appuient sur l’IA pour les exécuter de la façon la plus adaptée (c’est à dire sans entraver les manœuvres de ce dernier) et également coordonner leurs actions avec d’autres soutiens autonomes.
Nouvelle étape
Récemment, la filiale de Lockheed Martin Skunk Works a franchi une étape majeure dans ce domaine, en associant en vol un F-22 Raptor (capable d’atteindre Mach 2,2) à un drone CCA (Collaborative Combat Aircraft).
S’étant déroulée au dessus de la base aérienne de Nellis, dans le Nevada, la démonstration a vu le pilote de cet avion de chasse furtif dispenser des ordres directement depuis son cockpit, via une interface simple et intuitive (visible dans la vidéo du tweet plus haut).
Selon le communiqué, l’humain agit essentiellement en tant que superviseur : il n’approuve pas chaque action, mains indique au drone la tâche globale (ou mission) à réaliser, en conservant la possibilité d’intervenir si nécessaire.
En octobre, la société Shield AI avait dévoilé le drone de combat X-BAT, autonome, furtif et ultra-mobile.