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La célèbre Lucy aurait été capable de manipuler des outils il y a 3,2 millions d’années

Ces travaux suggèrent qu’A. afarensis présentait une série d’adaptations lui permettant d’effectuer de façon répétée des tâches manuelles complexes

Lucy
— Procy / Shutterstock.com

De nouvelles recherches suggèrent que, bien avant que les représentants du genre Homo ne foulent la Terre, un groupe d’hominidés simiesques, connus sous le nom d’australopithèques, possédaient la dextérité nécessaire à la fabrication et la manipulation d’outils.

Des similitudes étroites

Afin d’évaluer les capacités manuelles des principales espèces d’australopithèques connues, incluant Australopithecus afarensis (à laquelle appartenait Lucy, dont les restes fossilisés ont été découverts en Éthiopie il y a près d’un demi-siècle), les chercheurs ont créé des modèles 3D avancés de leurs mains, incluant os, muscles, tendons et ligaments.

Dans le cas d’Australopithecus sediba, qui vivait il y a un peu moins de deux millions d’années, l’équipe a observé un schéma d’insertions musculaires suggérant des capacités de préhension et de manipulation avancées.

Plus précisément, les chercheurs décrivent une musculature intrinsèque de l’auriculaire semblable à celle des plus anciennes espèces d’hominidés connues à avoir utilisé des outils en pierre, qui s’appuyaient largement sur ce doigt pour les fabriquer et les manier.

Lucy

Des australopithèques précoces bien plus habiles que prévu

A. sediba étant contemporain des premières lignées du genre Homo, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Human Evolution, s’attendaient à trouver de telles similitudes.

De façon plus intrigante, si les modèles des mains d’A. afarensis, qui vivait il y a plus de 3 millions d’années, ont révélé un mélange de traits humains et simiesques (certaines caractéristiques étaient plus proches de celles des gorilles, des chimpanzés et des orangs-outans), ils laissent penser que l’espèce aurait possédé une dextérité suffisante pour créer et utiliser des outils rudimentaires, « impliquant une utilisation accrue du cinquième rayon ».

Globalement, ces travaux suggèrent qu’A. sediba et A. afarensis présentaient une série d’adaptations leur permettant d’effectuer de façon répétée des tâches manuelles semblables à celles réalisées par les premiers humains.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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